Entreprises recherchent encore et toujours la perle rare, le talent caché…

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L’air est connu… Les employeurs se plaignent souvent de ne pas trouver la perle recherchée. Un oiseau toujours rare, selon ManpowerGroup, même si la complainte des patrons, sur fond sonore de crise économique, est un peu moins forte. Voici un des constats qui ressort de la 8ème enquête réalisée par ManpowerGroup sur la pénurie de talents.

Moins forte la complainte des patrons ? En quelques sortes oui, la pénurie de main-d’oeuvre en général et de talents en particulier se fait moins ressentir en raison de la crise économique. Pourtant, selon ManpowerGroup, 22% des 751 employeurs belges sondés éprouvent encore des difficultés à trouver du personnel qualifié. Un chiffre qui tend à reculer depuis deux ans puisqu’ils étaient 36% en 2011 et 27% en 2012 ne pas arriver à dénicher la perle rare. Est-ce à dire que le problème est en voie d’être résolu s’interroge ManpowerGroup : rien n’est moins sûr ! Un problème bien présent Selon les résultats de cette 8e enquête, les employeurs belges ont tendance à ne pas se s’occuper suffisamment de ce problème de recrutement, ou plutôt à ne pas s’en préoccuper, car alors que 48% d’entre eux reconnaissent que cette pénurie a un impact négatif sur la bonne marche de leur entreprise, ils sont encore 40% à n’avoir mis en place aucune stratégie pour tenter d’y remédier.

Vu le contexte économique actuel, Philippe Lacroix n’est pas surpris par ces résultats. Selon le Managing Director de ManpowerGroup BeLux, ” Il ne faudrait cependant pas que les employeurs et autres acteurs du monde économique pensent que le problème des pénuries de talents est en voie d’être résolu dans notre pays. Un ratio d’un employeur sur cinq rapportant des difficultés de recrutement est élevé, en regard du nombre de demandeurs d’emploi et du nombre croissant de jeunes qui ont des difficultés à décrocher un travail. Notre marché de l’emploi reste toujours profondément marqué par une inadéquation entre les besoins des employeurs et les compétences disponibles, et la liste des fonctions critiques évolue peu au fil des ans. La pénurie de profils techniques reste chronique.”

Si on analyse par région, le Flandre tire mieux son épingle du jeu que ses deux voisines ; les problèmes de pénurie sont en baisse au Nord du pays, ils passent de 25% en 2012 à 14%. Par contre les difficultés de recrutement restent bien présentes en Wallonie avec 33% des employeurs ne trouvant pas les profils souhaités, et 27% à Bruxelles.

La liste des fonctions critiques évolue peu Ce sont toujours les mêmes profils qui sont portés manquants et que les employeurs cherchent en vain…

Notre petit pays manque de profils techniques : les ouvriers qualifiés (soudeurs, électriciens, maçons,…) restent sur la plus haute marche du podium des absents, suivis des techniciens (maintenance, production) et des ouvriers non qualifiés. Ce podium est complété par les chauffeurs, eux aussi présents chaque année sur cette liste, les secrétaires et assistant(e)s, les mécaniciens, les superviseurs, les comptables et les profils financiers, les commerciaux et les infirmiers.

Les difficultés de recrutement des entreprises sont dues au fait que les patrons ont clairement revu à la hausse leurs critères de sélection. Ils sont 35% cette année a trouvé que les personnes à la recherche d’un emploi manquent de compétences techniques (contre 15% seulement l’an dernier), manquent d’expérience pour 31%, de qualifications pour 19% et d’employabilité pour 14%.
Le seul critère en baisse est le manque de candidats, éprouvé par 32% des patrons contre 43% l’an passé.

En Belgique, la pénurie de main-d’oeuvre est en recul pour la deuxième année consécutive, et on est bien loin des 46% relevés en 2006, notre pays se situe ainsi en-dessous de la moyenne mondiale, qui s’est établie à 35% pour cette année, et même de la moyenne Européenne de 26%.

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