Opel Anvers : les syndicats veulent négocier avec le candidat chinois

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L’offre du candidat chinois pour l’usine Opel d’Anvers n’a peut-être pas convaincu General Motors mais les syndicats du site ne veulent pas baisser les bras. Prochains objectifs : des actions européennes… et des négociations directes avec les repreneurs potentiels.

Les syndicats d’Opel Anvers veulent engager des négociations directes avec l’investisseur chinois qui a marqué un intérêt dans la reprise du site, a indiqué Kris Peeters, ministre-président flamand, après une réunion du groupe de travail ad hoc, composé des partenaires sociaux et des pouvoirs publics.

L’investisseur aurait présenté dimanche une offre finale améliorée que General Motors n’aurait pas considérée sérieusement, d’après les syndicats. Ceux-ci veulent dès lors engager eux-mêmes des pourparlers avec le candidat-repreneur.

Selon Rudi Kennes, les syndicats ont adressé un courrier à la direction européenne lui réclamant de pouvoir discuter avec deux investisseurs potentiels : un groupe automobile chinois et un groupe d’investisseurs américains : “La direction m’a confirmé qu’elle n’avait pas de problème avec cela.”

Kris Peeters a fait part de leurs intentions après la réunion de la task force. Il s’est lui aussi montré critique avec la direction de General Motors, qui a selon lui “jeté de la poudre aux yeux des travailleurs”. Il a appelé l’entreprise américaine à faire amende honorable en cédant le terrain de l’usine pour un montant symbolique. Le port d’Anvers dispose d’un droit de préemption sur ce site. Kris Peeters espère que de nouvelles activités industrielles pourront y prospérer.

Opel Anvers : les syndicats se concertent mardi sur des actions européennes

Les syndicats se concerteront par ailleurs, aujourd’hui mardi, sur de possibles actions européennes à la suite de la fermeture de l’usine, a précisé Rudi Kennes (FGTB) : “Si nous faisons appel à la solidarité européenne, il est clair que nous devons d’abord nous lancer !” Le syndicaliste pointe notamment les blocages de l’usine par les syndicats : “Il y a beaucoup de possibilités. Tous les pays ont confirmé qu’ils étaient prêts à mettre la pression pour Anvers si nécessaire.”

Opel Anvers : le personnel peut prétendre au plan social

Le personnel toujours employé à l’usine Opel Anvers peut prétendre au plan social qui avait été négocié précédemment. Au total, 1.250 travailleurs ont déjà quitté l’entreprise avant l’été avec les mêmes conditions de départ. Le plan social négocié pour les premiers départs s’applique donc aux travailleurs qui quitteront l’entreprise.

Ils pourront, selon leur cas, prendre leur prépension volontaire à partir de 50 ans ou choisir pour une prime de départ. Cette prime sera calculée en fonction de l’ancienneté et atteindra un maximum de 144.000 euros. Tous les travailleurs recevront une prime nette de 2.295 euros.

Trends.be, avec Belga

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