Le patron belge de Nestlé espère que la Suisse ne casse pas un système

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Le patron belge du groupe suisse Nestlé, Paul Bulcke, fait confiance au peuple helvète pour qu’il prenne la mesure des enjeux et qu’il ne casse pas “ce qui a si bien profité à la Suisse”, a-t-il indiqué jeudi en réaction au choix des électeurs suisses qui se sont prononcés dimanche en faveur d’une limitation de l’immigration européenne.

Les Suisses ont dit “oui” dimanche, à une courte majorité (50,3%), à une limitation de l’immigration européenne. Le texte approuvé prévoit le rétablissement de quotas pour les étrangers, les frontaliers et les demandeurs d’asile en fonction des besoins et des possibilités du pays. Il n’est pas conforme à l’accord bilatéral de libre-circulation conclu avec l’Union européenne.

En marge de la présentation des résultats annuels de la multinationale qu’il dirige, Paul Bulcke a rappelé qu’il était lui-même un immigré et que le groupe employait moins de 3% de son personnel en Suisse. Au total, l’entreprise compte environ 339.000 personnes, dont environ 10.000 en Suisse.

Au siège de la multinationale à Vevey, 90 nationalités s’y côtoient. “Il y a un va-et-vient permanent. Des centaines de personnes la rejoignent ou la quittent chaque année”, a expliqué M. Bulcke. Le CEO ne s’est pas caché que les usines de Nestlé en Suisse emploient beaucoup de frontaliers. Paul Bulcke a aussi noté que plus de la moitié des produits fabriqués dans les usines suisses du groupe sont destinés à l’Europe. Le libre flux des marchandises est également en jeu, a-t-il ajouté.

Le patron du groupe attend de voir comment cette votation sera traduite dans la loi.

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