Dexia : “385 postes supprimés, c’est 385 de trop !”

© Bloomberg

Les mesures d’économie annoncées mercredi par Dexia devraient se traduire par une réduction de 665 postes équivalent temps plein : 385 en Belgique, 70 en France, 140 au Luxembourg et 70 à l’international. C’est moins que craint pour la Belgique, mais “385 suppressions de postes, c’est 385 de trop !”, dénoncent les syndicats.

“La direction de Dexia a présenté ce mercredi au comité d’entreprise européen de nouvelles mesures de réorganisation et de réduction des coûts, a précisé la banque au cours d’une conférence de presse à l’issue du conseil d’entreprise. Elles contribueront à renforcer l’intégration du groupe et permettront de réaliser 160 millions d’économie. Ce nouveau volet de notre plan d’économie, combiné aux mesures déjà engagées, rend le groupe confiant dans sa capacité à atteindre ses objectifs d’économie de 600 millions d’euros à l’horizon 2011.”

Le détail des mesures d’économie sera présenté dès cet après-midi aux comités d’entreprise locaux des entités du groupe. “L’objectif prioritaire est, comme Dexia l’a fait dans le passé, d’éviter les départs contraints”, a enfin tenté de rassurer le groupe.

Dexia : déception des syndicats à l’annonce des pertes d’emplois

Les syndicats ont, sans surprise, fait part de leur déception après l’annonce de la suppression de 665 postes chez Dexia dont 385 en Belgique. Ce dernier chiffre, inférieur aux rumeurs de ces dernières semaines qui faisaient état de 700 à 800 pertes d’emplois, ne rassure pas pour autant les représentants des travailleurs.

“385 suppressions de postes, c’est 385 de trop !”, a commenté Martine Lefèvre (CGSLB) à l’issue du conseil d’entreprise. La représentante du syndicat libéral a par ailleurs regretté que la Belgique soit lourdement touchée.

Dexia : des “efforts importants de mobilité” seront nécessaires au sein du groupe

“Comme par le passé, nous voulons limiter les départs forcés mais cela demandera des efforts importants de mobilité au sein du groupe”, a indiqué mercredi Pierre Mariani, administrateur délégué et président du comité de direction de Dexia.

“Nous avons essayé de ne pas trop toucher à la masse salariale. D’ailleurs, 55 % des mesures d’économie ne concernent pas ce poste ; e-t-il affirmé. Les suppressions d’emplois seront étalées dans le temps” afin de privilégier les départs naturels et d’éviter au maximum les licenciements secs.

“Répartie sur trois ans et sur les 8.000 salariés du groupe en Belgique, cette restructuration devrait se passer facilement sur le plan social”, a renchéri Stefaan Decraene, patron de Dexia Belgique. D’autant que la question du crédit-temps à partir de 56 ans sera également abordée avec les syndicats.

Ces deux dernières années, “nous avons mis en oeuvre les mesures indispensables au rétablissement de la situation financière du groupe, a encore déclaré l’administrateur délégué de Dexia. Aujourd’hui, les progrès sont nets et notre solvabilité est extrêmement solide. Néanmoins, nous devions poursuivre notre plan de réorganisation et nous l’avons fait de manière responsable.”

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content