“Le gouvernement pourrait s’inspirer de la philosophie de Colruyt”

© Jonas Hamers

L’efficacité et la simplicité sont à la base du succès du premier distributeur du pays et de la fortune de la famille Colruyt. Une fortune qu’elle réinvestit, via son holding Korys, dans des entreprises ayant un impact positif sur la société et la planète. Dans une interview exclusive avec “Trends-Tendances”, Jef Colruyt, le chef du clan, explique pourquoi et comment.

Chez Colruyt, l’esprit de famille est aussi sacré que la fibre écologique. Chef de file de la troisième génération, Jef Colruyt (55 ans) est à l’origine de la formidable et rapide ascension du groupe qu’il a hissé à la première place des distributeurs belges et qui fait aujourd’hui la prospérité de la famille, devenue l’une des plus riches du royaume. Depuis le 1er septembre 2012, Jef Colruyt n’est plus seul aux commandes du groupe qui emploie 25.000 personnes et qui réalise un chiffre d’affaires de 8,3 milliards d’euros. Cumulant toujours les fonctions de président du conseil d’administration et de CEO, il partage désormais la gestion opérationnelle du groupe avec son cousin Frans. C’est ce dernier qui est responsable de toutes les activités de commerce de détail du groupe basé à Hal (Colruyt, OKay, Bio-Planet, Spar, Dreamland) tandis que Jef supervise les fonctions de support (finances, ressources humaines, immo, etc.).

Même si son obsession demeure la croissance du groupe, ouvertures de magasins et créations d’emplois à la clé, l’homme fort de Colruyt peut désormais prendre davantage de recul pour réinvestir sa fortune dans l’économie belge. Avec les dividendes du groupe Colruyt, sa famille et lui (une bonne centaine d’individus, Ndlr) investissent dans des entreprises innovantes et ayant un impact positif sur la société et la planète via Korys, le holding familial. C’est dans les bureaux de cette société qui emploie un peu plus de 15 personnes à Huizingen que ce patron atypique, adepte du bouddhisme et de la méditation, nous a accordé une de ses rares interviews. Il nous reçoit en compagnie de Vincent Vliebergh (50 ans), son homme de confiance qui est le CEO de Korys. Fidèle à son habitude, c’est en toute simplicité et de manière décontractée qu’il répond à nos questions portant sur la famille (actionnaire de référence du groupe), ses investissements dans l’économie belge, sa manière de fonctionner, ses attentes au niveau du futur gouvernement, etc. Mais, en l’absence de Frans, il refusera d’aborder la stratégie du groupe de distribution, quelque peu mise à mal par la concurrence accrue du néerlandais Albert Heijn et du hard-discounter Lidl.

Propos recueillis par SANDRINE VANDENDOOREN ET STIJN FOCKEDEY

Retrouvez l’interview complète dans le magazine Trends-Tendances de cette semaine.

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