Repli remis en question

La semaine dernière, tout portait à croire que les Bourses internationales avaient entamé une correction (intermédiaire).

Wall Street a perdu du terrain trois séances consécutives, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. De même, les marchés boursiers européens ont montré des signes de faiblesse. Mais de bons résultats d’entreprises, combinés à l’amélioration de l’actualité macroéconomique en Europe et en Chine, ont à nouveau remis ce repli en question.

Vous savez que nous anticipons une correction (intermédiaire) des marchés internationaux. La plupart des indicateurs techniques demeurent en zone surachetée, ce qui suggère la survenance d’un repli dans les prochains jours/semaines. C’est le cas depuis près d’un mois… mais en avril-mai, c’était aussi déjà le cas, après quoi les Bourses ont fait l’objet, dans la seconde partie du mois de mai, d’une correction sensible.

Un nouveau repli aurait deux avantages. Tout d’abord, nous pourrions commencer à renforcer le thème Consommation de la classe moyenne à bon compte. Plusieurs limites d’achat ont déjà été placées et d’autres suivront dans les prochaines semaines. En outre, cela nous offrirait la possibilité d’entrer en action dans le cadre du thème Couverture du portefeuille, pour décider si nous gérerons ultérieurement plus activement ce thème. La probabilité est grande que, quand des signes iront dans le sens d’une nouvelle sortie de plancher des marchés, certains de notre quatuor de trackers – Lyxor ETF Bear Eurostoxx50, Lyxor ETF Short CAC40, Proshares Short QQQ et Proshares Short S&P500 – disparaîtront partiellement ou totalement (au moins momentanément) de notre portefeuille.

Peu d’entre nous peuvent actuellement s’imaginer une correction imminente. La saison des résultats est accueillie favorablement, l’économie renaît des deux côtés de l’Atlantique, la hausse de taux ne déraille pas… Mais le motif d’un repli des marchés boursiers est souvent imprévisible. Indépendamment du fait que les marchés demeurent alertes à d’éventuels rebondissements liés au processus de tapering, c’est-à-dire l’allègement du programme de rachat d’obligations (actuellement 85 milliards USD chaque mois).

Avec plus d’intérêt qu’à notre habitude, nous attendons l’ouverture, demain (le 14/8), de Wall Street, pour connaître les résultats trimestriels de Deere&Company. Au printemps, l’action était dans notre portefeuille mais lors de l’annonce des derniers résultats trimestriels, même si ceux-ci étaient à un niveau record, le géant des machines agricoles a lancé une mise en garde sur son chiffre d’affaires (CA) pour 2012-2013 (exercice clos le 31/10). Au 2e trimestre de l’exercice en cours, son bénéfice est ressorti à 2,76 USD par action, contre un consensus à 2,72 USD. Ce bénéfice net s’est accru de 3%, à 1,08 milliard USD, pour un CA en hausse de 9% (10,9 milliards USD). Bénéfice et CA ont atteint des niveaux record. Pour le 3e trimestre écoulé, les analystes anticipent un bénéfice de 2,17 USD par action pour un CA de quelque 9,3 milliards USD. Pour l’année, le consensus est maintenu à 8,50 USD par action, contre encore 8,80 USD avant la mise en garde. Nous avons rapidement vendu l’action car nous avons perçu le sentiment négatif des analystes, qui estimaient que le CA comme le bénéfice avaient atteint leur sommet. Cette vision moins positive par rapport aux résultats futurs ne fut pas sans incidence sur le cours, qui est actuellement proche de son plus bas niveau de l’année, alors que Wall Street affiche un niveau record. L’action est donc à nouveau bon marché – moins de 10 fois le bénéfice escompté; moins de 6 fois l’EV/EBITDA -, ce qui explique que nous soyons à nouveau à l’achat (rating 1B). Nous intégrons l’action en Sélection pour communiquer notre intention de la reprendre en portefeuille, à moins que les résultats ou perspectives soient vraiment décevants.

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