Nous nous séparons d’ArcelorMittal

Nous attendons toujours la correction (intermédiaire) des marchés boursiers internationaux. Les indicateurs techniques sont encore en zone surachetée et suggèrent un repli au cours des prochains jours et semaines, mais c’est déjà le cas depuis environ deux semaines…

Nous essayons donc, avec l’aide de limites plus faibles, de lancer le thème ” Consommation de la classe moyenne en plein essor ” et n’avons encore rien entrepris par rapport au thème Protection, malgré la promesse de gérer ce thème plus activement.

La saison des résultats est généralement accueillie positivement et les banques centrales continuent de faire des déclarations rassurantes. Mais le taux américain reste orienté à la hausse et constituera probablement la plus grande menace pour les Bourses au cours des prochaines semaines.

Les attentes par rapport aux chiffres trimestriels du géant de l’acier ArcelorMittal n’étaient pas particulièrement ambitieuses. Mais même dans ce cas de figure, une entreprise peut décevoir, ne serait-ce qu’avec ses prévisions. Il était déjà question d’une perte nette de 780 millions USD. A comparer à un bénéfice net de 1,02 milliard USD au 2e trimestre 2012. Il est plus réaliste d’observer l’évolution du cash-flow opérationnel (EBITDA). Et celui-ci s’est établi à 1,7 milliard USD, ce qui représente un léger progrès par rapport au chiffre des trois premiers mois de l’année (1,56 milliard USD) mais nettement moins que les 2,56 milliards USD au cours de la période comprise entre avril-juin l’an dernier. L’EBITDA était en ligne avec le consensus des analystes de 1,67 milliard USD. Après six mois, l’EBITDA est inférieur de 1,4 milliard ou 30% à celui du 1er semestre 2012. Cela dit, le directeur (CEO) Lakshmi Mittal a affirmé que sur l’année entière 2013, l’EBITDA atteindrait au moins celui de l’an dernier (7,1 milliards USD pour janvier à décembre 2012). Le ralentissement des économies, notamment en Europe et en Chine, continue cependant de peser sur la demande d’acier et les prix des métaux, ce qui a contraint Mittal à abaisser ses perspectives à au moins 6,5 milliards USD (-8,5%). Cela dit, au cours de la période entre avril et juin, 21,3 millions de tonnes d’acier ont été transportées, soit environ 2% de plus qu’au trimestre précédent mais près de 2% de moins qu’entre avril et juin 2012. La marge d’EBITDA par tonne s’est améliorée légèrement à 80 USD par tonne, contre 75 USD par tonne au trimestre précédent et 118 USD par tonne au 2e trimestre l’an dernier. Une importante réalisation du 2e trimestre est l’allègement ultérieur des dettes, de 1,8 milliard, à un total de 16,2 milliards USD. L’abaissement ultérieur souhaité à 15 milliards USD nets de dettes à moyen terme est maintenu.

Malgré le faible cours, le marché a tout de même réagi négativement à l’abaissement de l’EBITDA pour 2013 de 7,1 à 6,5 milliards USD. Nous tablions sur des résultats supérieurs aux prévisions, qui auraient amorcé un redressement de cours et mis fin à cette valorisation de crise (profonde). Ce processus exigera donc à nouveau un peu de temps. Dans le cadre d’une gestion plus active de notre portefeuille et d’une réorientation des ” matières premières ” à la ” consommation de la classe moyenne “, nous nous séparons d’ArcelorMittal et abaissons notre conseil à ” conserver/attendre ” (rating 3C).

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