Vers une stabilisation du cours de Royal Dutch Shell?

© Getty Images

Le cours de l’action pourrait bien n’évoluer que dans une fourchette étroite, dans un premier temps. L’on peut tenter de générer un surcroît de rendement en émettant des options. Deux suggestions.

A la fin de l’année dernière, nous avions émis un put décembre 2021 au prix d’exercice de 14 euros. Nous avions perçu 4 euros en échange; cette jolie prime est maintenant presque entièrement encaissée et le contrat ne vaut plus que 0,50 euro. Compte tenu de sa durée, nous le rachèterions, après quoi nous pourrions en émettre un nouveau.

La compagnie pétrolière Royal Dutch Shell essuie une tempête médiatique depuis qu’un tribunal de La Haye lui a ordonné, de même qu’à ses fournisseurs et à ses acheteurs, de réduire d’ici à 2030 leurs émissions de CO2 de 45% par rapport à 2019. Par ailleurs, le cours de l’or noir a atteint 70 dollars et les entreprises peuvent à nouveau espérer de plantureux bénéfices. Il est possible que l’action se stabilise quelque peu. L’engouement des investisseurs institutionnels pour la compagnie a été refroidi. Les actionnaires peuvent conserver leurs titres mais aussi, émettre des calls, pour tenter de générer un surcroît de rendement.

Emission du call

Royal Dutch Shell septembre

au prix d’ex. de 16 EUR

à 1,05 EUR

Une zone de soutien s’annonce à 15,5 euros et une résistance, à 16 euros. Nous allons jouer là-dessus. Aussi longtemps que le cours de l’action tournera autour de 16 euros, le contrat perdra de sa valeur et nous réaliserons un bénéfice. Si, contre toute attente, le cours continue d’augmenter, nous pourrions être amenés à vendre les titres. Nous percevrions alors (100 x (16 + 1,05) =) 1.705 euros. Si le cours baissait, au contraire, nous encaisserions l’intégralité de la prime.

Si vous ne possédez pas d’actions Shell et que vous souhaitez profiter du statu quo escompté, envisagez d’émettre un put.

Emission du put

Royal Dutch Shell septembre

au prix d’ex. de 17 EUR

à 1,46 EUR

Le raisonnement est identique. Nous donnons au cours jusqu’au 17 septembre pour évoluer dans une fourchette étroite. L’idéal serait qu’il se positionne autour ou au-dessus de 17 euros, auquel cas la prime nous serait acquise. Si le cours baissait, nous pourrions avoir à acquérir les actions, au prix de (17 – 1,46 =) 15,54 euros, ce qui est raisonnable. Entre 2010 et 2019, le titre n’est jamais tombé plus bas que 18 euros; il a même atteint 30 euros, un sommet. Mais la tempête verte ne soufflait pas encore…

Partner Content