ValOre Metals Corp est digne d’achat

La rédaction de l’Initié répond à la question d’un abonné: “La chute de ValOre Metals Corp prend des proportions extrêmes. Le groupe pourrait-il disparaître?”

Nous ne sommes pas inquiets. ValOre Metals Corp est, depuis le 28 juin, le nouveau nom du spécialiste de l’uranium Kivalliq Energy. Le groupe canadien a profité du changement pour procéder à une consolidation: le nombre d’actions en circulation a été divisé par 10, à 24,7 millions de titres. ValOre est coté sur le Toronto Venture Exchange (ticker: VO, code ISIN: CA92025V1094). Au cours actuel de 0,185 dollar canadien (CAD), sa valeur boursière n’atteint plus 4,6 millions CAD. Avant la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, elle dépassait 80 millions; l’événement a donc été un désastre pour les jeunes entreprises d’exploration. La direction a récemment procédé à une lourde augmentation de capital (une action nouvelle pour une action existante), pour le prix de 0,10 CAD à peine.

ValOre limite depuis plusieurs années ses activités d’exploration au strict minimum, pour éviter, justement, une telle dilution. Ross Beaty (Kestrel Holdings), l’actionnaire principal, a ignoré la plupart des émissions, laissant sa participation diminuer de plus de moitié depuis 2012. James Paterson, le CEO, a en revanche sensiblement accru la sienne.

ValOre a acheté Baffin Gold, projet aurifère prometteur sur l’île de Baffin (Nunavut, Canada), en 2017. Elle dispose à présent des fonds nécessaires à la mise en oeuvre du programme d’exploration. Mais l’essentiel serait que la tendance, sur le marché de l’uranium, s’inverse, ce qui pourrait faire remonter la valeur d’Angilak (Nunavut), le projet phare du groupe (43,3 millions de livres de réserves et un taux de concentration d’uranium de 0,69%, ce qui est élevé). ValOre détient encore des participations dans Hatchet Lake (100%) et Genesis Property (50%) (Saskatchewan, Canada, dans les deux cas).

L’uranium devrait connaître une évolution positive ces prochaines années. Le prix spot de la livre remonte depuis quelques mois et tout porte à croire que la tendance pourrait, cette fois, se poursuivre. Rares sont les actions liées à l’uranium qui ont réellement accompagné le mouvement haussier. Vendre votre participation ne serait certainement pas une bonne idée car si le marché repartait à la hausse, les actions des entreprises d’exploration s’envoleraient, comme auparavant. Il faut donc faire preuve d’un peu de patience. Acheter (1C).

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