Une bouffée d’oxygène grâce à l’euro

Un affaiblissement (sensible) de la devise est toujours un début de réponse.

Pendant de longs mois, la vigueur de l’euro a freiné les exportations des entreprises européennes. Une Banque centrale européenne plus réservée en matière de politique monétaire par rapport à toutes les autres banques centrales du monde avait rendu notre devise (artificiellement) coûteuse.

Actuellement, la monnaie unique fait pourtant la Une des journaux (financiers) en raison de son évolution baissière. Alors qu’au printemps l’euro valait encore 1,40 USD, il est revenu rapidement à 1,30 USD. Un euro fort accroît deux types de risques, principalement. D’abord celui d’une nouvelle récession en zone euro. Alors qu’en début d’année, on nourrissait encore l’espoir que les économies européennes s’extraient de l’impasse et qu’elles voient très prochainement le bout du tunnel, force est de constater en ce début d’automne qu’il ne s’agissait que d’un faux départ et que la croissance est au contraire à nouveau interrompue. L’Italie, la troisième économie de la zone euro, est retombée en récession.

Le deuxième risque est celui de la déflation. La BCE, qui lutte généralement contre l’inflation (objectif de 2%), voit à présent ce taux s’approcher du point zéro en zone euro. Plusieurs pays sud-européens, comme l’Espagne et le Portugal, sont déjà confrontés depuis quelques mois à une baisse du niveau de prix moyen.

Exportateurs européens

La présidente de la Fed, Janet Yellen, préfère clairement garder toutes les options ouvertes. Tôt ou tard, elle devra forcément relever les taux, mais elle préfère manifestement ne pas intervenir trop tôt. Et d’indiquer que non seulement le taux de chômage doit baisser, mais que les salaires doivent aussi augmenter. Les estimations du marché se situent entre début 2015 et début de l’automne. Il y a donc une belle marge. Mario Draghi demande un soutien politique et une action, mais il n’est pas davantage exclu que la BCE joue la carte de l’assouplissement quantitatif si la menace de récession/déflation se faisait plus grande.

Un affaiblissement (sensible) de la devise est toujours un début de réponse dans la mesure où il offre une bouffée d’oxygène aux sociétés exportatrices européennes en améliorant leur position concurrentielle. Des opportunités d’investissement se créent en parallèle : certains de nos récents achats, comme Barco, ont clairement intérêt à voir l’euro baisser. Vous aussi pouvez désormais tenir compte de ce paramètre dans vos décisions d’achat.

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