Schlumberger

Gaz de schiste et activité mondiale

Dans le secteur de l’énergie, Schlumberger (72,33 USD ; NYSE, ticker : SLB ; code ISIN : AN8068571086) est la valeur favorite de ceux qui souhaitent miser sur l’évolution du gaz de schiste aux Etats-Unis. Avec un chiffre d’affaires (CA) annuel de 42,1 milliards USD en 2012, il s’agit, et de loin, du plus grand prestataire de services pétroliers au monde. Les réserves de gaz de schiste sont souvent complexes. Les identifier, réussir à forer dans les couches et tenir compte au mieux des aspects environnementaux représente un énorme défi. Mais Schlumberger dispose de la meilleure expertise technologique pour mener à bien un projet de gaz de schiste et donc obtenir d’excellents résultats en termes de production. Un autre atout important de l’entreprise franco-américaine de services pétroliers à plus long terme est sa présence mondiale. Au 4e trimestre par exemple, elle a réalisé 70% du CA en dehors de l’Amérique du Nord, grâce à des activités dans pas moins de 85 pays. Cette caractéristique apporte la nécessaire diversification des risques à plus long terme. Un autre atout est la grande palette de produits et de services proposée à ses clients, en premier lieu les majors pétrolières. Le directeur (CEO) Paal Kibsgaard prévoit pour cette année une hausse d’environ 10% des dépenses internationales dans l’exploration et la production de pétrole et du gaz, en particulier en Arabie Saoudite, en Russie, en Chine et en Australie. Les perspectives pour l’Amérique du Nord sont incertaines en raison des activités de forage dans le Golfe du Mexique qui restent en deçà des attentes. Pour le 2e trimestre qui vient de se clôturer (les résultats trimestriels seront publiés le 19/7), les analystes tablent en moyenne sur un CA de 11,15 milliards USD et un bénéfice par action de 1,10 USD (respectivement +6,7% en +5,3% par rapport à l’an dernier). Concernant le CA et le bénéfice annuel, les attentes s’établissent à 45,7 milliards USD (+8,5%) et 4,67 USD par action (+12%). Le CA et le bénéfice réalisés au cours des trois premiers mois de 2013 ont laissé une impression mitigée par rapport aux attentes. Avec 10,67 milliards USD, le CA est resté légèrement sous le consensus des analystes (10,72 milliards USD, avec un maximum de 11,14 milliards). Sur douze mois, le CA a progressé de 7,5% par rapport aux 9,92 milliards USD des trois premiers mois de 2012. Le bénéfice net s’est établi à 1,26 milliard USD ou 0,94 USD par action, contre encore 1,28 milliard USD au 1er trimestre 2012 (0,97 USD par action). Le bénéfice récurrent (hors éléments exceptionnels) s’élevait à 1,0 USD par action, au-dessus du bénéfice récurrent d’il y a un an, qui correspondait par hasard aux prévisions des analystes pour le 1er trimestre de cette année (0,98 USD par action). Les excellentes performances réalisées en Amérique du Nord au 4e trimestre n’ont pas connu de prolongement. Sur ce continent, le CA est retombé de 3,43 à 3,29 milliards USD (-4%). Mais cette baisse a été largement compensée par l’augmentation des ventes en Amérique latine (+8%), Europe/Afrique (+10,5%) et surtout dans la région Moyen-Orient/Asie (+21%) avec une forte hausse de l’activité en Arabie saoudite, en Irak et en Chine. Avec la publication des résultats annuels pour 2012, le dividende a été relevé de 14% à 0,3125 USD par action. Au 1er trimestre, 2,5 millions d’actions propres ont également été rachetées. Schlumberger est le leader absolu dans le secteur des services pétroliers. Sur la base d’un bénéfice attendu par action de 4,67USD pour cette année et de 5,67 USD l’an prochain (+21%), nous obtenons une valorisation de 14 fois le bénéfice attendu cette année et de 12 fois celui attendu pour l’an prochain. Rien d’excessif vu la position sur le marché et le potentiel du gaz de schiste. Nous plaçons dès lors un ordre à cours limite opportuniste pour le portefeuille-modèle (1C).

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