Options sur actions: le point sur nos constructions (I)

Voyons si les stratégies suggérées au cours des derniers mois ont payé ou sont en passe de l’être, pour Kraft Heinz, Boeing et Melexis.

Les superinvestisseurs peuvent-ils se tromper? Oui! En 2015, Berkshire Hathaway, le véhicule d’investissement de Warren Buffett, et 3G Global Food Holding, avaient convolé pour former Kraft Heinz. Mauvaise idée. Nous avions néanmoins misé à la hausse sur cette valeur, dont nous étions convaincus qu’elle avait été trop sévèrement sanctionnée. A tort, visiblement, puisque le cours a continué à baisser.

Le put juillet 2019 émis a généré une confortable prime d’un peu plus de 3 dollars. Il coûte à présent 5 dollars environ. Attendez un peu car si le cours prend de la hauteur, le contrat perdra rapidement de la valeur. Le call octobre 2019, acheté au prix d’exercice de 40 dollars, est presque sans valeur. Il reste un mois au cours pour se redresser.

Boeing demeure empêtré dans ses problèmes. Tous les appareils de type 737 MAX sont au sol depuis les deux crashes. Les retombées, pour le constructeur, seront lourdes, d’autant que plus de 300 Boeing 737 contiennent des pièces qui pourraient être défectueuses et doivent être remplacées. L’action, auparavant très chère, est, depuis la correction, plus réaliste. Nous avons misé à la hausse en émettant une option put assortie d’un prix d’exercice de 375 dollars, qui viendra à échéance en septembre. Nous avons perçu 30,30 dollars et le contrat coûte actuellement 37 dollars. Il n’y a pas péril en la demeure et nous avons le temps jusqu’au 20 septembre. Malgré la situation, l’action n’a pas plongé: Boeing est manifestement très résistant.

Avec le call juin émis au prix d’exercice de 68 euros sur Melexis, nous avons perçu 2,40 euros, pour un contrat aujourd’hui quasi sans valeur, que nous laissons donc s’éteindre. Le marché mondial des semi-conducteurs cédera 12% cette année, avant de se redresser en 2020, affirment les World Semiconductor Trade Statistics.

Nous avons émis il y a quelques mois le put avril, au prix d’exercice de 50 euros, pour lequel nous avons perçu 2 euros et acquis la prime. Nous avons également émis le put juin, plus long, au prix d’exercice de 62 euros, qui nous a rapporté 3,20 euros. Ce contrat ne contenait que de la valeur temps, qui disparaît progressivement. Tant que le cours est supérieur à 62 euros, nous sommes gagnants. Il est aujourd’hui proche de 65 euros et le put vaut moins d’un euro. Attendons le 21 juin: peut-être le contrat sera-t-il alors sans valeur et la prime, intégralement acquise.

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