N’allons pas trop vite en besogne

Nous gardons les pieds sur terre malgré la surperformance de notre portefeuille.

De temps à autre, la première page de notre lettre se doit d’être consacrée à notre stratégie d’investissement globale. Nous n’avons pas à nous plaindre du progrès de 7% de notre portefeuille depuis le début de l’année, dans la mesure où les Bourses ont connu en règle générale une évolution moins positive que ce que les observateurs espéraient encore en janvier. Pour l’heure, le rush sur les actions, que beaucoup anticipaient, n’a donc pas (encore ?) eu lieu. La seule tendance se résume à l’absence de tendance… Les bonnes et mauvaises semaines s’alternent sans discontinuer.

Notre surperformance ne nous autorise cependant pas à aller trop vite en besogne. Nous gardons les pieds sur terre. D’autant qu’il nous semble impératif de tenir compte de plusieurs signaux d’alarme sur les marchés internationaux. Nos confrères de Trends ont récemment fait référence, dans leur article de couverture, au niveau très élevé du rapport cours/bénéfice Shiller, aux introductions en Bourse nombreuses, parfois déficitaires, aux acquisitions conclues avec des actions et à la capitalisation boursière totale américaine qui est à nouveau nettement supérieure au produit national brut. Le passé n’est pas gage d’avenir, certes, mais chaque fois que ces indicateurs ont basculé dans le rouge précédemment, une correction importante a suivi.

Ce qui nous inquiète par ailleurs, c’est l’évolution particulièrement morne de la Bourse technologique du Nasdaq par rapport aux autres indices ces deux derniers mois. Le Nasdaq a reflué de 6% ces huit dernières semaines, contre un statu quo pour le Standard&Poor’s500 et le Dow Jones. Ceci aussi, par le passé, a donné lieu à une correction des marchés.

10% de liquidités

L’abonné alerte aura remarqué que nous avons vendu ou allégé plusieurs positions sans en prendre de nouvelles. C’est la première et pour l’heure l’unique mesure entreprise pour donner réponse à nos inquiétudes : la constitution d’une trésorerie d’environ 10%. Nous commençons autrement dit à sortir le parapluie. Unique mesure, donc, car la tendance haussière des marchés est encore réelle et pourrait se poursuivre encore quelques mois et semaines. Pour l’heure, Wall Street, surtout, montre des signes de faiblesse, mais rien de plus. Le marché plie, mais ne cède pas. Nous allons désormais systématiquement vendre les actions du portefeuille dès qu’elles auront atteint notre objectif de cours. Nous vendrons donc par exemple la position dans Casino dès que le cours se sera approché des 95 EUR, comme nous l’avons annoncé la semaine dernière. Naturellement, les cours peuvent parfaitement continuer à progresser au-delà de notre objectif. Mais lorsque la correction se sera amorcée, ils peuvent aussi s’effondrer bien en dessous. Lorsque ce sera le cas, nous penserons à racheter.

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