Le maïs est notre céréale favorite

Plusieurs années de bonnes récoltes ont entraîné une suroffre de céréales, principalement de blé et de maïs. Les réserves mondiales de maïs augmentent depuis 2009. Cette année, des experts tablent sur une une baisse de la superficie consacrée à cette céréale.

Les marchés de céréales n’ont guère profité du redressement des cours des matières premières l’an dernier. Le blé et le maïs ont perdu quelques pour cent et ont atteint à l’automne leur plus bas niveau depuis 2009. Le soja a fait un peu mieux: il a progressé l’été dernier à son plus haut niveau en deux ans et a terminé l’année 2016 en hausse de 13%. La consommation mondiale de céréales devrait augmenter de 4% cette année. La demande restera orientée à la hausse à long terme sous l’effet de la croissance démographique mondiale et de l’amélioration des conditions de vie dans de grandes régions du monde.

Pas encore de redressement des cours

Ce constat n’implique cependant pas nécessairement une hausse des cours des céréales à court terme. Plusieurs années de bonnes récoltes ont entraîné une suroffre de blé et de maïs surtout. Mais le cours du maïs intègre aujourd’hui de nombreuses mauvaises nouvelles. Il est notre céréale favorite. 2016 a été la quatrième année de baisse successive de son cours. Les États-Unis en enchaînent les récoltes record, et les réserves mondiales augmentent depuis 2009. Les experts tablent sur une baisse de la superficie consacrée à cette céréale cette année, à hauteur de près de 4%. Les premières estimations officielles sont attendues fin mars, lorsque le ministère américain de l’Agriculture (USDA) publiera son ” Prospective Plantings Report “.

Bon sens

Dans la mesure où les céréales se négocient en dollar sur le marché mondial, une appréciation de la monnaie américaine est en principe préjudiciable aux cours. La politique économique de Donald Trump pourra également avoir une grande influence sur l’équilibre de marché. Les États-Unis sont en effet un important exportateur de céréales. Le Mexique est le deuxième acheteur de maïs “américain”, alors que la Chine joue un rôle important dans le commerce mondial. Des taxes sur les exportations et autres entraves commerciales pourraient jouer un rôle important dans la formation du prix.

Mais jusqu’à nouvel ordre, nous pensons que le bon sens va prévaloir, car une guerre commerciale ne profiterait à personne à long terme. Les céréales, et par extension l’ensemble des matières premières agricoles, sont également exposées aux aléas climatiques. Un manque ou un excès de précipitations durant des périodes cruciales (semailles et/ou récolte) peuvent faire peser une lourde hypothèque sur les rendements et tirer les cours à la hausse.

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