Le cuivre, techniquement survendu

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A compter de 2020, le marché mondial du cuivre sera confronté à une pénurie. Les revenus des mines existantes reculent sous l’effet de l’appauvrissement des minerais et l’offre de cuivre recyclé se tasse. Or le cours actuel ne permet pas d’investir dans de nouvelles capacités de production.

Le cours du cuivre a bondi de 70% entre le début de 2016 et la fin de 2017. La hausse ne s’est pas confirmée cette année, même si les tensions sociales à Escondida (Chili), la plus grande mine de cuivre au monde, dont l’actionnaire principal est BHP Billiton, ont provoqué un léger rebond.

Rapidement, cependant, les craintes engendrées par le conflit commercial et par son impact prévisible sur la croissance économique et sur la demande de métaux ont pris le dessus; d’après plusieurs indicateurs, la croissance de l’industrie manufacturière et de la production industrielle a atteint un sommet au premier semestre; sur fond de hausse du dollar et de relèvements de taux, enfin, le cuivre vient pour la première fois en plus d’un an de tomber sous les 6.000 dollars la tonne. La perte, depuis le début de 2018, atteint désormais 16%. Techniquement, ce métal est largement survendu.

Pénurie à partir de 2020

A compter de 2020, toutefois, le marché mondial sera confronté à une pénurie. Les revenus des mines existantes reculent sous l’effet de l’appauvrissement des minerais et l’offre de cuivre recyclé se tasse. Or le cours actuel ne permet pas d’investir dans de nouvelles capacités de production. Côté demande, la consommation de cuivre raffiné demeure élevée. L’émergence des énergies solaire et éolienne est appréciable, car les équipements utilisent beaucoup de cuivre.

Le règlement PRIIP interdit dans de nombreux cas aux investisseurs belges d’acheter des trackers physiques ou synthétiques cotés aux Etats-Unis. C’est aussi vrai pour les variantes qui reflètent le prix du cuivre. L’investisseur qui souhaite miser sur l’évolution du cours directement doit donc se tourner vers les produits à levier. BNP Paribas Markets propose actuellement deux turbos longs (leviers 2,3 et 2,8) dont la valeur sous-jacente est le contrat à terme de décembre 2018. A 0,40 euro, le spread est considérable – ce que compense certes partiellement la valeur nominale, élevée, des turbos, mais même en termes relatifs, il est tout sauf négligeable. Avec ses quatre turbos longs cotés sur Euronext, Commerzbank fait nettement mieux: le spread est limité à 0,20-0,30 euro, ce qui correspond à 0,5-1,5%, en fonction de la valeur nominale du turbo. Les turbos de Commerzbank ont actuellement un levier compris entre 3,1 et 14,8; la valeur sous-jacente est le contrat à terme de septembre.

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