Danny Reweghs

La biotechnologie belge, toujours prometteuse

Danny Reweghs Journaliste

Tous les secteurs ont des hauts et des bas, mais ceux-ci sont particulièrement marqués dans la biotech, ce qui ne nous incite toutefois en aucun cas à la fuir ou à l’ignorer. D’autant que cette activité est un des fleurons de notre pays.

Le résultat moyen des actions des biotechs belges en 2021 n’est pas impressionnant, tant s’en faut: au nombre des 10 valeurs les moins performantes sur Euronext Bruxelles figurent cinq biotechs. Nous sommes pourtant loin d’être déçus, car argenx n’a pas manqué son grand rendez-vous du 17 décembre. Certes, l’approbation de l’efgartigimod (ARGX-113; nom commercial: Vyvgart) pour le traitement de la myasthénie, une maladie musculaire rare, par la FDA, l’agence américaine des médicaments, ne rachète pas tout, mais quand même. Elle a en tout cas évité au secteur une annus horribilis.

Tous les secteurs ont des hauts et des bas, mais ceux-ci sont particulièrement marqués dans la biotech. Après une année 2019 et un premier semestre de 2020 exceptionnels, Galapagos a appris en été que la FDA n’autorisait pas (encore) la commercialisation de l’anti-inflammatoire filgotinib/Jyseleca pour l’indication polyarthrite rhumatoïde. Sincèrement, nous nous attendions à ce que l’entreprise, alors dirigée par Onno van de Stolpe, devienne le premier porte-drapeau des biotechs belges, et qu’argenx la talonne. Mais voilà… Avec Paul Stoffels désormais à sa tête, Galapagos va devoir se ressourcer et se réinventer. Fort heureusement, sa trésorerie s’élève, grâce à l’accord conclu avec Gilead, à cinq milliards d’euros, de sorte que tout est possible.

argenx est bien engagée sur la voie du succès.

Chérir

Si Galapagos a plongé, argenx a récemment touché un sommet – de telles divergences sont caractéristiques du secteur, ce qui ne nous incite en aucun cas à le fuir ou à l’ignorer. Nous, les Belges, devrions chérir bien davantage nos biotechs: nous sommes les leaders mondiaux dans ce domaine et si certaines de nos sociétés cotées peuvent valoir plusieurs milliards d’euros, c’est assurément, surtout, dans celui-là. Peu d’entreprises technologiques du plat pays, même les plus prometteuses, ont ce potentiel. En un peu plus de cinq ans, argenx a vu sa capitalisation boursière passer de quelques centaines de millions à 15 milliards d’euros environ, une formidable envolée qui compense largement les revers subis par d’autres grands noms du secteur.

Investir

Pour investir dans la biotech, il convient de se conformer strictement à un certain nombre de règles. Avoir un horizon de long terme (au moins cinq ans) est le premier critère. Il est en outre impératif de répartir l’investissement entre plusieurs sociétés (au moins cinq), de surveiller les trésoreries et de ne pas vendre dès la première multiplication d’un cours par deux.

argenx devrait faire beaucoup parler d’elle cette année – voyez à ce propos notre analyse annuelle des valeurs biotechnologiques en portefeuille modèle. Si nous nous sommes tournés vers ce secteur à une certaine époque, c’était avec la conviction qu’au moins une des sociétés réussirait son parcours. argenx est sur le point d’y parvenir.

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