L’uranium en quête d’un plancher

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Miser sur une hausse du prix de l’uranium est possible au travers d’actions de producteurs individuels d’uranium, mais ils ne sont pas nombreux. Ceux qui tolèrent un peu plus de risques peuvent élargir le choix aux groupes actifs également dans l’exploration.

Il y a quelques années, le prix de l’uranium atteignait un plancher de 18 dollars la livre. C’était son plus faible niveau depuis 2004. Début 2017, la situation a semblé s’améliorer lorsque le Kazakhstan, le plus grand producteur, a annoncé une réduction des capacités de 10% de toutes les mines contrôlées par l’Etat. Le prix de la livre de combustible pour les centrales nucléaires (octaoxyde de triuranium ou U3O8) a rapidement augmenté à 27 dollars. Ces derniers mois, le cours a repris la voie de la baisse, et le prix spot actuel (pour la livraison immédiate) de l’U3O8 se situe, à 20,25 dollars, à peine plus haut que son plancher de l’an dernier.

Suroffre

Il existe toujours une suroffre sur le marché mondial de l’uranium, bien que l’on n’investisse (presque) plus depuis quelques années dans l’accroissement des capacités de production. L’excédent est la conséquence des stocks élevés sur le marché, résultant eux-mêmes de la sortie partielle du nucléaire de plusieurs importants consommateurs tels que le Japon. Une autre composante de l’offre est l’uranium provenant du démantèlement des armes nucléaires. Les plus grands consommateurs d’U3O8 sont les entreprises de services d’utilité publique qui exploitent des centrales nucléaires. Malgré les prix très faibles, celles-ci ne sont pas pressées de passer de nouvelles commandes. Ceci implique que les stocks sont encore suffisamment élevés.

La consommation d’uranium est pourtant depuis quelques années supérieure à l’offre primaire (production minière) et cette différence est encore appelée à augmenter au cours des années à venir. Le déficit primaire ne peut pas éternellement être compensé par les stocks existants provenant du recyclage. Actuellement, 59 réacteurs nucléaires sont en construction, dont 20 en Chine. Mais le moment où s’amorcera le redressement est précisément le paramètre le plus difficile à estimer.

Diversification

Miser sur une hausse du prix de l’uranium est possible au travers d’actions de producteurs individuels d’uranium, mais ils ne sont pas nombreux. Ceux qui tolèrent un peu plus de risques peuvent élargir le choix aux groupes actifs également dans l’exploration, qui détiennent parfois des stocks mais n’ont pas les moyens de les développer, indépendamment du fait qu’actuellement, ce ne serait économiquement pas rentable. L’avantage est cependant que les valorisations du secteur sont très faibles. Le Global X Uranium ETF (ticker URA) assure cependant la diversification nécessaire. Le tracker reflète l’évolution du Solactive Global Uranium Index, composé de 20 actions, dont Cameco est un poids lourd, avec une participation de 23 %. Contrairement à ce que suggère son nom, le Van Eck VectorsUranium+Nuclear Energy ETF (ticker NLR) n’est pas une option similaire à l’URA. Le Daxglobal Nuclear Energy Index sous-jacent est surpondéré en sociétés de services d’utilité publique américaines.

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