Danny Reweghs

L’or et l’argent brilleront à nouveau

Danny Reweghs Journaliste

L’actuelle correction est parfaitement normale et n’a à aucun moment entamé notre confiance. L’or, l’argent et les actions minières vont dans les mois qui viennent largement dépasser le sommet atteint l’été dernier.

Dans ce contexte de crise sanitaire, et sur fond de profonde crise économique qui a suivi, les métaux précieux ont joué leur rôle de protection et de diversification des portefeuilles. Nous sommes donc ravis d’annoncer que le cours de l’or a grimpé de 24,6% en 2020 et celui de l’argent, de 47,4%. Ces augmentations sont toutefois exprimées en dollar: la conversion aura coûté 11% à l’investisseur en euro.

La comparaison de l’évolution des deux métaux précieux les plus connus avec celle des principaux indices boursiers sur les quatre premiers mois de cette année, mène en revanche à des conclusions très différentes. En dollar, le cours de l’or cède 8%, celui de l’argent, 4%. A -3,5%, l’indice des mines d’or (VanEck Vectors Goldminers; GDX) a fait mieux que le métal jaune, mais il est resté loin derrière le MSCI World (+11%) et le Standard & Poor’s 500 (+12%).

Longue ascension

Il faut voir dans la faiblesse de ces rendements le prolongement de la correction intermédiaire observée depuis l’été. Un repli qui n’est pas totalement illogique, au vu de l’explosion des cours enregistrée entre avril et juillet et du fol enthousiasme manifesté par les analystes et les investisseurs à l’époque. L’augmentation des taux d’intérêt (réels), le regain d’appétit pour les cryptomonnaies et l’appréciation du billet vert ont provoqué une perte de popularité de l’or. La correction dure ceci dit depuis près de trois trimestres maintenant, depuis que le métal jaune a, pour la première fois depuis 2011, franchi la barre mythique des 2.000 dollars l’once troy.

C’est parfaitement normal. A aucun moment, cette situation n’a entamé notre confiance. Nous restons convaincus d’être au beau milieu d’un marché haussier séculaire pour les métaux précieux, appelé à durer des années encore. Le précédent, qui s’était étendu de 2000 à 2011, avait porté de 250 à 1.900 dollars l’once troy le cours du métal noble.

Repli anecdotique

L’effet combiné des injections massives de liquidités par les banques centrales, qui pèsent artificiellement sur les taux d’intérêt réels (nominaux-inflation), des déficits budgétaires abyssaux constatés dans le monde entier, de l’explosion des dettes à l’échelon planétaire et d’un taux de croissance structurellement faible, nous fait espérer la même augmentation au moins qu’en 2000-2011. Un repli de neuf mois dans un contexte haussier de 10 à 15 ans en moyenne n’est pas excessif. Nous sommes convaincus de voir s’amorcer une nouvelle phase ascendante, assortie d’un fort potentiel de progression. L’étiage est atteint depuis fin février/début mars. L’or, l’argent et les actions minières vont dans les six à 12 mois qui viennent largement dépasser le sommet de l’été dernier. Telle est du reste la définition d’un marché haussier: des sommets qui culminent de plus en plus haut lors des périodes ascendantes et des creux de plus en plus élevés lors des corrections intermédiaires.

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