Danny Reweghs

L’or à la croisée des chemins

Danny Reweghs Journaliste

La fin de l’année approche. Cette période de l’an ne porte plus chance aux investisseurs en or depuis un certain temps déjà. D’autres classes d’actifs sont plus en vogue, actuellement. Nous n’en sommes toujours qu’aux balbutiements du cycle haussier de l’or.

Sur ces cinq dernières années, le prix du métal précieux a à quatre reprises atteint son plancher annuel en décembre. En 2014, il l’avait touché dès octobre, autrement dit dès le dernier trimestre de l’année.

Il existe pour 2015 et 2016 une explication logique à cette plongée. La Banque centrale américaine (Fed) avait décidé de relever son taux directeur de 25 points de base à l’issue des réunions des mois de décembre 2015 et 2016 – ce furent même les seuls ajustements de ces années-là, auxquels elle aura probablement procédé surtout pour honorer sa promesse d’entrer dans une phase de relèvements. L’or n’est pas productif d’intérêts et jusqu’ici, chaque resserrement monétaire l’a affecté.

La Fed a procédé aux mois de mars et juin derniers aux troisième et quatrième relèvements déjà au sein de l’actuel cycle de taux. Les commentaires des responsables de l’institution eux-mêmes et les prévisions des stratégistes permettent d’escompter un cinquième relèvement de 0,25%. Le mois pourrait donc lui aussi s’avérer difficile pour le métal jaune.

Horizon d’investissement de plusieurs années

Même si l’or ne trahit pas d’orientation claire pour les prochaines semaines et mois, l’on sait que la tentative de percée du sommet de 1375 à 1400 dollars l’once troy (31,1 grammes) constatée en 2016 ne s’est pas concrétisée au début de 2017. Ce franchissement aurait clairement signifié pour nous et pour le marché que la tendance s’inversait bel et bien depuis la fin 2015/le début 2016. Globalement, nous ne pouvons être que modérément satisfaits de l’évolution du métal jaune cette année. La hausse du cours en dollar est réelle (plus de 10%), mais du fait de la vigueur de la monnaie unique, elle est inexistante ou presque en euro. Les autres classes d’actifs, comme le bitcoin et autres cryptodevises, sont nettement plus en vogue que ” l’or neuf ou virtuel “.

Si nous émettons donc quelques réserves dans l’immédiat, cela ne change en rien la vision que nous portons sur le métal jaune. Une fin d’année difficile aurait pour seul effet d’accroître son potentiel pour 2018. Nous restons en effet convaincus que nous n’en sommes toujours qu’aux balbutiements du cycle haussier de l’or (et de l’argent), lequel devrait durer plusieurs années encore. Nous vous suggérons d’acheter en priorité de l’or physique ou le tracker sur le métal jaune SPDR Gold Shares (ticker GLD), qui figure également dans notre portefeuille-type. Une position que complétera un tracker sur les actions de mines d’or, en l’occurrence VanEck Vectors Goldminers (ticker GDX). En tout état de cause, considérez cela comme un investissement sur plusieurs années.

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