Danny Reweghs

L’heure du détachement des coupons

Danny Reweghs Journaliste

Voici venu un moment très attendu par les actionnaires: le détachement des coupons – les dividendes leur sont versés. Sur les 20 dernières années, les dividendes ont constitué 7/8 du rendement du Bel20!

Si, lorsque nous investissons en Bourse, nous espérons voir les cours prendre davantage de valeur, il n’y a pas que ce gain de cours qui participe au rendement des actions. L’histoire des marchés boursiers européens nous révèle qu’au moins la moitié du rendement des actions provient des dividendes. Sur la Bourse de Bruxelles, ces derniers s’adjugent même près de deux tiers du rendement total. Sur les 20 dernières années, le Bel20 a procuré un rendement total de 141,4%, soit, en moyenne, 4,5% l’an; les gains de cours en ont constitué 17,5% (1/8 du total) et les dividendes, 124%. L’on comprend ainsi aisément le regain d’intérêt pour les valeurs de rendement.

Bien que, sur le plan fiscal, le tableau soit moins réjouissant. Autrefois, 25% du dividende étaient retenus par l’organisme financier et retournaient à l’Etat. Aujourd’hui, c’est 30%: sur un dividende brut de 1 euro, l’investisseur perçoit 0,7 euro net. Et sur les dividendes d’actions étrangères, c’est environ la moitié du dividende brut qui lui reste. Maigre consolation: le contribuable pouvant exonérer d’impôt jusqu’à 640 euros de dividendes bruts perçus, belges comme étrangers, il peut récupérer jusqu’à 192 euros. Mais c’est à lui de demander l’exonération, par le biais de sa déclaration à l’impôt des personnes physiques, et pour ce faire, de rassembler tous les extraits bancaires – qu’il devra conserver, de manière à pouvoir les présenter en cas de contrôle.

Cinq valeurs prometteuses

Voici une sélection de cinq entreprises cotées sur Euronext Bruxelles desquelles nous escomptons une évolution (très) honorable du dividende.

Atenor: une hausse du coupon semble assurée au cours des prochaines années, vu la stratégie d’expansion paneuropéenne menée par la direction et grâce à laquelle les bénéfices devraient continuer d’augmenter.

Cofinimmo: la stratégie de cette société immobilière réglementée – délaisser graduellement l’immobilier de bureaux au profit des immeubles de soins – paie, puisque la direction a annoncé un relèvement du dividende pour la première fois en 10 ans.

Engie: nous la suivons depuis le début de sa transformation en une entreprise au profil de risque réduit et l’avons récemment placée sous les projecteurs. Selon nous une belle opportunité encore ignorée.

Immobel: la modification de l’actionnariat a insufflé une nouvelle dynamique qui n’est pas sans effets sur les résultats de l’entreprise. Ces derniers ne devraient pas décevoir ces prochaines années, ce qui devrait profiter au dividende.

TINC: très défensive, son action peut se substituer à une obligation.

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