L'” autre ” or noir

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L’un des événements les plus notables survenus sur les marchés financiers l’an dernier fut indubitablement la chute du prix du pétrole de plus de 100 USD le baril de Brent (159 litres ou 42 gallons américains de pétrole de la Mer du Nord) à moins de 60 USD en fin d’année. Une chute qui s’est encore accélérée en début d’année, pour aboutir à un plancher de quelque 45 USD à la mi-janvier. Plus de quatre mois plus tard, le même baril de Brent est pourtant revenu à 67 USD, soit la moitié de plus qu’en janvier et plus de 15% supplémentaires en comparaison avec le début d’année.

L’an dernier, l’Arabie Saoudite, ” pays-clé ” au sein de l’OPEP (coût de production moyen de 27 USD le baril et réserves gigantesques) a laissé l’or noir plonger pour des raisons politico-stratégiques. Le pays aurait sinon réduit sa propre production et le repli n’aurait jamais pris de telles proportions. L’objectif était avant tout d’arrêter l’essor des ” nouvelles ” méthodes de production de pétrole comme les forages en haute mer, les sables bitumineux et le pétrole de schiste. Ces techniques sont à peine rentables lorsque le pétrole s’affiche à 50 USD ou moins, et plusieurs projets sont alors menacés de survie.

Charbon gris

Ce choc pétrolier n’est à l’évidence pas sans conséquences sur les prix des autres sources d’énergie. Il y a cent ans, c’était le charbon qui était qualifié d’or noir. Chez nous aujourd’hui, ce combustible est perçu comme polluant et désuet. Au cours de la dernière décennie, l’industrie charbonnière a été déclarée morte plusieurs fois déjà dans le monde occidental. Pourtant à l’échelle mondiale, le charbon, matière première ou combustible, demeure indispensable. Même si les domaines d’application ont changé avec le temps. Aux Etats-Unis, on utilise surtout le ” thermal coal ” pour la production électrique (36% de l’approvisionnement en énergie) et le charbon bon marché est en concurrence avec le gaz naturel (29%). La surproduction (essor du gaz de schiste) se traduisait jusqu’il y a peu par un prix du gaz naturel très faible (moins de 3 USD par million de BTU ou environ 27 millions m³). Sans compter les normes environnementales plus strictes. En Chine, le charbon est utilisé avant tout pour la production d’acier (” metallurgical coal “) et à cet égard, le ralentissement de la croissance joue aussi un rôle, outre l’accroissement de la production (propre) de charbon.

Récemment, le prix du gaz naturel américain s’est à nouveau hissé au-delà des 3 USD et nous pensons que le plancher a dès lors (au moins temporairement) été atteint. C’est pourquoi nous osons revenir à Peabody Energy, le plus grand producteur de charbon au monde, actif aux USA mais aussi en Australie (lire la rubrique Flash). Peabody présente d’importants avantages en matière de coûts mais son cours a implosé parallèlement au prix du charbon et au reste du secteur ces derniers mois et années (de 74 USD en 2011 à moins de 4 USD aujourd’hui). Bien que peu probable, une augmentation de capital n’est pas à exclure à court terme. Cette action est réservée, autrement dit, à l’investisseur plus actif et conscient des risques. Les positions resteront limitées dans tous les cas.

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