Danny Reweghs

L’année 2020, peut-être un grand cru également

Danny Reweghs Journaliste

Statistiquement, 2019 pourrait être suivie d’une année 2020 tout aussi satisfaisante. L’histoire boursière américaine n’exclut en tout état de cause pas cette hypothèse.

Les marchés internationaux viennent d’achever en beauté une décennie résolument flamboyante. En toute logique, le coronavirus devrait inciter à vendre et, après une excellente année 2019, les marchés devraient lever le pied. Mais l’histoire d’après-guerre révèle que telle n’est pas forcément la règle.

Le rendement total (évolution + dividendes) de l’indice Standard & Poor’s 500 a atteint 30% en 2019, une “super année” – la treizième, depuis la Seconde Guerre mondiale, pour Wall Street. En d’autres termes, la Bourse américaine a affiché d’extraordinaires performances près d’une fois sur quatre au cours des 55 dernières années. Sans compter que l’année qui a suivi n’a pas nécessairement été mauvaise: sur les 12 premières fois où le rendement a été supérieur à 30%, le S&P500 n’a terminé l’année suivante à un niveau inférieur qu’à deux reprises: en 1981 (-4,7%) et en 1990 (-3,1%); des replis que l’on peut qualifier de raisonnables, compte tenu des bénéfices substantiels actés juste avant.

Un peu d’histoire

En réalité, l’année qui suit une super année est souvent très bonne, sans pour autant être une super année elle aussi (sauf en 1955, que le S&P500 a achevée sur un rendement de 32,6%, dans la même veine que celui de 1954). Il est néanmoins arrivé cinq fois sur les 12 que le rendement de l’année qui a suivi une super année soit supérieur à 20%: en 1951 (+23,7%), 1955 (+32,6%), 1976 (+23,8%), 1996 (+22,7%) et 1998 (+28,3%). L’on peut également conclure de cela que la Bourse n’est pas encore parvenue à signer une hausse de plus de 20% l’année qui a suivi une progression supérieure à 30%. Le dernier millésime à s’être achevé sur un rendement supérieur à 30% fut 2013, auquel a succédé une année 2014 honorable (13,5%). Le rendement des années qui suivent une super année à Wall Street s’établit à 15,2% en moyenne depuis la Guerre, soit nettement plus que les 9% environ enregistrés sur 100 ans.

Plus vite au sommet

Il se pourrait donc qu’à 2019 succède une bonne, voire une très bonne, année 2020. L’histoire boursière (américaine) n’exclut en tout état de cause pas cette hypothèse. Si les dommages économiques et médicaux causés par le coronavirus restent contenus, les dégâts, en Bourse, le seront également, et le scénario d’une année appréciable, voire très bonne, gagnera en probabilité. Nous serions alors à la veille de l’ultime ascension, ce qui signifierait que nous assistons là au prolongement de la tendance haussière.

Si, en cette période électorale, Donald Trump parvient plus ou moins à se contrôler dans ses relations avec la Chine et le Moyen-Orient, le scénario favorable d’une croissance économique modérée et de taux d’intérêt bas, voire atones, pourrait se confirmer. L’ascension du S&P500 vers les 4.000 points serait alors beaucoup plus franche que prévu et la barre pourrait être atteinte dès 2020. Nous pourrions donc utiliser plus rapidement les liquidités qui nous restent.

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