Danny Reweghs

Indice Bel 20, candidates au rachat et valeurs à dividende

Danny Reweghs Journaliste

La technologie n’a jamais été beaucoup présente au sein de l’indice Bel 20, une donnée qui ne devrait pas fondamentalement changer. La biotechnologie pourrait apporter une composante de croissance, mais la stabilité lui fait défaut.

La composition de l’indice Bel 20 vient, comme chaque année, d’être remaniée. Cette fois, ce sont Barco et ING qui tirent leur révérence, pour céder la place à Elia et Melexis; la biotech argenx profite de la sortie d’ING pour aller truster la troisième place (11% de poids indiciel).

Mais si nous évoquons aujourd’hui l’indice de référence belge, c’est parce qu’il a fêté son 30e anniversaire le 18 mars, ce qui, en termes boursiers, représente une éternité. Il suffit de comparer les titres qu’il englobait en mars 1991 à sa composition actuelle: quatre des sociétés (20%) seulement subsistent, sous leur nom initial (GBL, Sofina, Solvay et UCB; nous ajouterons à cette liste l’assureur AG, désormais appelé Ageas). Barco, qui figurait elle aussi parmi les 20 entreprises historiques, vient donc d’en sortir.

Reprise

L’affirmation selon laquelle la quasi-intégralité des sociétés du Bel 20 sont des candidates à la reprise semble fondée. CBR, Delhaize, Générale de banque, Société Générale, GIB, Electrabel/Tractebel, Petrofina, Royale Belge, soit près de la moitié de ses anciennes composantes, sont tombées dans des mains étrangères, principalement françaises. A l’époque, biotech et immobilier n’étaient pas du tout représentés. Nous l’avons dit: argenx affiche désormais le troisième poids indiciel et avec Aedifica, Cofinimmo et WDP, le Bel 20 compte trois sociétés immobilières réglementées. Au détriment du secteur financier (dont ne subsistent qu’Ageas et KBC) et des valeurs industrielles traditionnelles. Bekaert, Gechem (aujourd’hui Recticel) et Tessenderlo ont, de même que les entreprises industrielles rachetées, comme CBR, quitté l’indice au fil du temps.

Rendement

Au siècle dernier, les actions ont rapporté 8% à 9% par an en moyenne. De ce point de vue, le rendement annuel moyen de 7,64% d’un investissement dans le Bel 20 au cours des trois dernières décennies peut être qualifié de normal. L’indice a progressé de 229% seulement, mais les dividendes (élevés) ont permis d’obtenir un rendement de 756% sur 30 ans. Une performance très similaire à celle de l’indice Euro Stoxx 50, qui a progressé de 290% en 30 ans, mais se limite, en raison d’un rendement en dividende inférieur, à un rendement annuel moyen de 7,41%. Bien qu’il ait affiché une hausse plus marquée (+439%), le très large indice MSCI World enregistre un rendement annuel moyen (7,92%) à peine plus élevé que celui de l’indice de référence belge. La comparaison avec les indices américains est moins favorable. Le Standard & Poor’s 500 a bondi de 955%, pour dégager un rendement annuel moyen de 10,39%. A 2.769% et 12,68% respectivement, le Nasdaq, la Bourse des valeurs technologiques, remporte la palme. Or la technologie a toujours été peu présente dans le Bel 20, une donnée qui ne devrait pas fondamentalement changer; la biotechnologie peut apporter cette composante de croissance, mais la stabilité lui fait défaut.

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