Doro Care fin prête à voler de ses propres ailes

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “Je lis que Doro veut se scinder en deux entités. Un précompte mobilier sera-t-il prélevé à cette occasion?”

Le groupe suédois Doro AB, numéro 1 de la téléphonie mobile et des téléservices pour seniors, a annoncé à la veille de la publication de son rapport annuel qu’il envisage une cotation distincte pour sa division Doro Care. Sa décision définitive sera rendue publique à la fin de l’année.

Le fisc a souvent considéré une scission comme une distribution de dividendes imposable, mais depuis le printemps 2019, ces opérations sont exonérées de précompte mobilier, pour autant du moins qu’elles répondent à des conditions strictes. Par exemple, l’apport de la branche d’activité dans la nouvelle société doit être démontré de manière très claire. En principe, donc, aucun précompte mobilier ne sera dû sur les actions Doro Care que vous recevrez en qualité d’actionnaire du groupe si la division fait effectivement l’objet d’une cotation distincte.

Pour Doro AB, ce n’est qu’une fois autonome que Doro Care sera apte à s’ériger rapidement en leader européen des téléservices pour seniors. Le groupe a créé cette division en 2014 après avoir absorbé Caretech, qui n’est qu’une des nombreuses acquisitions faites. La division se porte très bien désormais. En 2020, son chiffre d’affaires a progressé de 9,9%, à 524,1 millions de couronnes suédoises (SEK), par rapport à l’exercice précédent. En 2018, il s’établissait à peine à 285,4 millions SEK.

L’autre segment, Doro Phones, a connu une année 2020 difficile, les magasins ayant dû fermer leurs portes en raison de la pandémie. Il a vu son CA reculer de 28,9%, à 1,17 milliard SEK, l’an passé. Un important programme d’économies (110-130 millions SEK) est prévu, et les marchés les moins rentables (Amérique du Nord et Italie) seront abandonnés. Soulignons toutefois que Doro Phones est parvenu à accroître sa marge bénéficiaire brute de 200 points de base, à 30,3%. Doro Care a pour sa part dégagé une marge de 41,4%, mais en recul de 70 points de base.

Après l’annonce, l’action a atteint son plus haut niveau depuis 2017, s’échangeant à 14 fois le bénéfice espéré en 2021. Nous abaissons notre rating à 2C (à conserver, mais risque élevé), dans l’attente d’informations plus précises sur la scission.

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