Cap sur l’Europe

A la fin de l’an dernier, les valeurs européennes affichaient un retard historique par rapport à Wall Street dans le mouvement haussier.

A intervalles réguliers, nous établissons un état des lieux de notre portefeuille modèle. Le début des vacances de carnaval nous semble être le moment idéal pour une évaluation intermédiaire. Nous sommes conscients de ne plus être dans la phase initiale de la hausse boursière et du fait que Wall Street, surtout, est déjà très avancé dans le mouvement. C’est pourquoi nous avons supprimé la dernière valeur américaine classique et d’envergure de notre portefeuille, Coca-Cola. En revanche, nous misons pleinement sur les valeurs européennes. A la fin de l’an dernier, elles affichaient un retard historique par rapport à Wall Street dans le mouvement haussier. En priorité, nous choisissons les valeurs retardataires, qui ont souvent un lien avec la conjoncture. Les achats de Lafarge, Solvay et Umicore, notamment, doivent être replacés dans ce contexte. Une stratégie qui commence d’ailleurs à porter ses fruits.

L’assouplissement quantitatif (QE) de la Banque centrale européenne (BCE), est le principal moteur de la hausse des Bourses européennes, alors que la Federal Reserve, son pendant américain, soutient bien moins largement Wall Street. La vigueur du dollar, par rapport à la faiblesse de l’euro, plaide également en faveur des actions européennes. Dont la hausse est actuellement freinée, hélas, par la Grèce.

Energie et métaux de base : patience recommandée

Ces dernières semaines, nous avons à nouveau investi dans les métaux précieux (or, argent) car le prix de l’or en euro tire profit de la politique de la BCE et les actions minières ont connu un très important recul. Nous espérons pouvoir cueillir les fruits de ce positionnement. Régulièrement, le rendement est encore aplani, cependant, par les valeurs énergétiques et les métaux de base. Nous savons que le redressement du secteur de l’énergie et des métaux exigera encore un certain temps. La tendance ne redeviendra pas haussière à court terme. Le rétablissement des cours pétroliers, ces dernières semaines, est le prélude, selon nous, du processus de sortie de plancher. Pour autant, ce processus peut s’étaler sur une année complète, voire davantage, et être émaillé de hauts et de bas. Nous essayerons de miser sur cette évolution, comme nous avons tenté de le démontrer avec Aker Asa, sans y parvenir hélas. Car les importantes fluctuations ne devraient pas manquer au cours des prochains mois, et donc également des rebonds de 20 à 30%.

Le pessimisme domine dans le secteur agricole, après deux années de baisse des prix. Il ne faudrait toutefois pas grand-chose pour amorcer un redressement. Les actions des entreprises spécialisées dans les engrais, p.ex., ont initié un rétablissement. Avec le thème Vieillissement de la population, nous misons sur la stabilité et le retour en force des valeurs retardataires GlaxoSmithKline et Sanofi.

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