Danny Reweghs

Bourses: quelques perturbations à l’automne

Danny Reweghs Journaliste

Les investisseurs brûlent de savoir ce que leur réservent encore les marchés boursiers en 2021. Voici nos perspectives.

Que réservent les derniers mois de l’année aux investisseurs? Pour notre part, nous ne nous attendons pas à voir les Bourses corriger sévèrement au cours du second semestre. Une chose est sûre à nos yeux, toutefois: si la première partie de l’année a été presque parfaite, le tableau sera mitigé sur la deuxième. Car nous prévoyons un repli passager sur les marchés boursiers au cours des semaines qui viennent.

Rappelons que depuis le mois de novembre 2020, qui avait été marqué par les nouvelles très favorables sur l’efficacité des vaccins, les Bourses n’ont pas corrigé sérieusement. L’analyse technique révèle en effet que les positions sur indices sont éloignées de la moyenne à 200 jours. Cependant, tôt ou tard, cet écart se réduira. Et les investisseurs impatients d’acter leurs bénéfices trouveront des raisons de le faire – la propagation du variant Delta du coronavirus dans le monde, la (perspective d’une) réduction de leurs achats d’obligations (le “tapering”, dont nous entendrons à nouveau souvent parler) par des banques centrales plus tôt que prévu… sont susceptibles de les encourager, mais un temps seulement, à vendre leurs titres.

Saine et temporaire

Nous insistons sur ce point: la correction que nous prévoyons ne sera que saine et provisoire. Nous nous risquons même à l’estimer: elle sera de l’ordre de 5% à 10%. Une correction de cette ampleur, les Bourses en subissent généralement deux par an. Et s’il n’y en a plus eu depuis novembre dernier, c’est parce que les conditions étaient quasiment idéales pour les investisseurs (en actions) – et elles le resteront d’ailleurs un certain temps encore. En d’autres termes, il serait erroné de croire que la baisse à venir suivra un pic boursier. A notre estime, les pics ne seront pas atteints en 2021.

Nous sommes donc toujours d’avis que 2021 sera une très bonne année pour les places boursières, même si leurs performances au second semestre seront moins bonnes qu’au premier. Elles pourraient même très bien clore l’année à un niveau plus élevé que celui qui est le leur aujourd’hui.

Rien n’oblige par conséquent les investisseurs de long terme de réorganiser leurs portefeuilles d’actions au cours des semaines qui viennent. Les investisseurs actifs qui n’ont plus, ou que peu, de liquidités peuvent pour leur part envisager d’alléger leurs positions en valeurs qui ont déjà progressé considérablement, au profit d’actions à la traîne; ils fixeront des limites plus basses, en constituant ou en étendant leurs positions. Pour l’illustrer, nous nous délestons, dans le portefeuille modèle, de titres Adidas et Saint-Gobain en vue de renforcer nos positions dans les retardataires que sont Ageas et Euronav. Il n’est pas à exclure que nous passions encore des ordres similaires ces prochaines semaines, l’objectif étant, bien entendu, de tenter d’obtenir un surcroît de rendement en 2022.

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