Danny Reweghs

Bons résultats boursiers en 2021

Danny Reweghs Journaliste

Le contexte a convaincu énormément d’épargnants de se muer en investisseurs. La générosité des gouvernements n’aura toutefois qu’une durée limitée.

La semaine prochaine, nous vous présenterons, selon une tradition bien ancrée, nos 10 actions favorites pour 2022. Mais revenons-en pour l’instant à l’année boursière 2021. Nous estimions qu’elle serait bonne, voire très bonne: les marchés nous ont donné raison.

La situation était, faut-il le rappeler, (presque) idéale, puisque la vigueur de la croissance économique a contribué à l’évolution des résultats des entreprises. Elle a certes aussi provoqué des goulets d’étranglement au niveau des chaînes d’approvisionnement et fait s’envoler l’inflation mais le contexte favorable a permis à la plupart des entreprises (mais pas toutes) de répercuter ces augmentations de coûts sur leur clientèle.

Soutien des Etats

En outre, fût-ce sans le vouloir, les gouvernements ont fourni une aide précieuse aux investisseurs en actions. Les efforts colossaux destinés à minimiser les conséquences économiques et financières de la pandémie de Covid-19, consentis sans tenir compte, ou à peine, des déficits budgétaires qu’ils impliqueraient, ont évidemment soutenu les marchés d’actions. Autant d’ailleurs que la politique monétaire des banques centrales, qui ont maintenu leurs taux directeurs à des niveaux extrêmement bas malgré l’inflation et sensiblement ralenti la hausse des taux longs, ce qui a convaincu énormément d’épargnants de se muer en investisseurs. Les cours des actions et les prix des maisons, entre autres, en ont profité pour s’apprécier. Les interventions des Etats ont toutefois une durée limitée, un paramètre dont il va falloir tenir compte à l’avenir.

Les perdants

Un tableau idyllique? Pas complètement. Le choix des marchés émergents aura été moins heureux, celui des actions chinoises, désastreux. L’attaque frontale, faite d’enquêtes, d’amendes et de nouvelles réglementations, qui a visé les grandes entreprises (technologiques) du pays, combinée au marasme financier dans lequel est tombé le géant de l’immobilier Evergrande, a fait plonger les marchés boursiers chinois dans le rouge. Pour les actionnaires des mines d’or et d’argent aussi, l’année aura été plutôt mitigée, en tout cas pas extraordinaire, malgré le bon départ des actions liées à l’argent. Marqué par la perspective d’une diminution progressive du programme de rachats d’actifs par la banque centrale américaine, le troisième trimestre en particulier a été décevant.

Mais dans l’ensemble, donc, le bilan est positif. Comme indiqué précédemment déjà, nous nous souviendrons sans doute, plus tard, de 2021 avec une certaine nostalgie car pour la moyenne des investisseurs en actions, elle aura été une année facile, caractérisée par des hausses progressives et par une absence de chutes brutales. La conjoncture ne sera sans doute plus la même en 2022 et après. L’apparition du variant Omicron est un premier signal annonçant davantage de turbulences.

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