Black Earth Farming

Qu’est-ce qui se trame chez Black Earth Farming? L’action ne cesse de progresser.

En effet, l’action de Black Earth Farming, propriétaire et exploitant foncier actif dans la très fertile région des Terres noires, dans le sud-ouest de la Russie, a beaucoup progressé ces derniers mois. La hausse a commencé en août de l’année dernière, lorsque l’on a appris que l’entreprise avait entamé des négociations pour la cession d’un lot significatif de terres agricoles et d’actifs. Les terres de Black Earth Farming sont encore en partie valorisées à leur prix d’acquisition historique de 128dollars par hectare, mais on sait depuis longtemps que leur valeur effective est nettement plus élevée.

En 2014, le groupe avait déjà réalisé une plus-value avant impôts de 7,2millions de dollars sur la vente de 35.554hectares; en 2015, il avait remis le couvert avec une plus-value de 9,2millions de dollars sur une vente de 36.600hectares en échange de 24.900hectares de nouvelles terres à 394dollars l’hectare. Ces transactions ont optimisé la surface cultivée et permis d’obtenir, conjointement à l’application des techniques agricoles les plus récentes, l’augmentation nécessaire de la productivité. La superficie sous gestion a ainsi baissé de 330.000hectares en 2009 (216.000hectares en pleine propriété) à 256.000hectares fin 2015 (227.000hectares en pleine propriété), et la superficie plantée s’est réduite à 149.300hectares en 2015, contre 230.900hectares en 2011. Le rendement à l’hectare n’a cessé de s’améliorer entretemps: 2tonnes en 2011, 2,8tonnes en 2014, 3,8 en 2015 et 3,6tonnes sont attendues pour 2016.

Après un début d’année encourageant, les résultats sur les neuf premiers mois de l’an dernier ont à nouveau déçu en raison de mauvaises conditions météorologiques qui ont affecté la qualité des récoltes. Le chiffre d’affaires a certes progressé de 17% pour s’établir à 64,7millions de dollars, mais cette hausse était exclusivement imputable à l’augmentation de 75% du volume vendu. Le prix de vente moyen a baissé de 17% à 124dollars la tonne, alors que le bénéfice brut reculait de 66% à 8,3millions de dollars.

Un mauvais troisième trimestre a fait plonger le résultat net dans le rouge à concurrence de 3,3millions de dollars, contre +6,9millions de dollars en 2015. Malgré la nette amélioration sous-jacente, le groupe reste tributaire des inévitables aléas météorologiques pesant sur l’agriculture. Le net rebond du cours repose clairement sur une importante transaction potentielle. L’action s’échange à nouveau au-dessus de sa valeur comptable (1,3fois), une première depuis 2013. Impossible de dire à l’heure actuelle si et quand une nouvelle transaction aura lieu, mais la hausse de l’action nous incite à réduire la note à “conserver” (2C).

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