Asanko Gold, un producteur d’or prometteur

Cette minière canadienne était encore déficitaire au premier trimestre mais devrait déjà passer dans le vert à partir du troisième trimestre. La mine Asanko, au Ghana, devrait produire 190.000 onces d’or par an et à bas prix.

Il y a de nombreuses raisons de penser que le cours de l’or poursuivra son redressement au cours des mois et années à venir. Sa hausse a également déclenché au début de cette année un rebond des mines d’or, qui sortent de leur plus sensible baisse depuis (au moins) un demi-siècle. Cette fois, nous nous penchons sur Asanko Gold, l’une des nombreuses sociétés canadiennes axées sur l’exploration et l’exportation de mines d’or. Asanko Gold est née en 2012 d’une “fusion entre égaux”, celle de Keegan Resources et PMI Gold Corporation. Les deux compagnies avaient en commun des projets d’exploration avancés, à 15km à peine l’un de l’autre, au Ghana, le plus ancien pays indépendant et démocratique du continent africain. Sa stabilité politique est d’ailleurs confirmée par une législation stable pour l’industrie minière. La production d’or est une de ses principales sources de revenus. Pour Asanko Gold, le 26janvier dernier a été une date historique: la compagnie a enregistré sa première production, de quelque 400onces. La production commerciale a commencé au début du 2etrimestre en cours. Asanko était jusqu’il y a peu la plus grande compagnie d’exploration d’Afrique de l’Ouest, avec 5,2millions d’onces de réserves prouvées et 2,7millions d’onces de réserves possibles. La mine a été construite dans les délais et le budget prévus, et sera exploitée en deux phases. La première (projet Obotan) est donc entrée en service commercialement. Elle comprend 2,5millions d’onces de réserves prouvées. L’objectif est une production annuelle de 190.000onces, ce qui confère à la mine une durée de vie attendue d’au moins douze ans. Le coût décaissé opérationnel moyen s’élèverait à 645USD l’once et le coût de production total (AISC) est estimé à 781USD l’once, ce qui est dans le quartile inférieur de l’industrie. Quant à la deuxième phase (l’extension Esaase), une étude de faisabilité a été publiée au printemps 2015. Le projet comprend 2,7millions d’onces de réserve prouvées, et l’on table sur une production moyenne annuelle de 280.000onces, ce qui correspond à une durée de vie attendue d’environ dix ans. L’AISC est estimé à 812USD l’once, toujours très faible par rapport à la concurrence. La décision d’investissement devrait tomber cette année. Le budget de développement est estimé entre 100 et 125millions USD, et la mine devrait être opérationnelle fin 2018. Au total, Asanko Gold produirait entre 400.000 et 500.000onces par an, à un AISC d’environ 800USD l’once. Ce qui la positionnerait parmi les dix plus grands producteurs d’or en Afrique (hors Afrique du Sud). La compagnie canadienne était encore déficitaire au 1ertrimestre (-3,9millions USD), mais devrait déjà passer dans le vert à partir du 3etrimestre. Le 31mars dernier, sa position de trésorerie s’élevait à 105,8millions USD. Il faut y ajouter une facilité de crédit flexible de 150millions USD sans covenant.

Conclusion

Nous reprenons le suivi de ce producteur d’or prometteur. Avec une capitalisation boursière d’environ 600millions USD et une production annuelle attendue de 100.000onces, il subsiste en effet un potentiel haussier. En Amérique du Nord, on paie aisément 1,5 à 2fois plus par once de production d’or. Mais la production en Afrique reste plus risquée, même si le Ghana fait office de “pays modèle” sur le continent. On attend également la réalisation des projets d’expansion. Destiné à l’investisseur en or actif, conscient des risques.

Conseil : digne d’achat

Risque : élevé

Rating : 1C

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