Velcan cherche une affectation pour ses liquidités

Nous espérons des nouvelles positives, qu’elles concernent les projets de Velcan en Inde ou de nouveaux projets en énergies renouvelables. Nous conservons notre position dans le portefeuille modèle pour cette action qui se traite, selon nous, à des cours beaucoup trop bas.

Velcan, le spécialiste français des petites centrales hydroélectriques, a publié ses résultats du premier semestre plus tard qu’à l’habitude. Plus de dix ans après la création de l’entreprise, l’unique centrale hydroélectrique active est Rodeio Bonito (d’une de capacité de 15 mégawatts; MW), au Brésil. Elle a réalisé au premier semestre un chiffre d’affaires de 1,7million d’euros (EUR), en baisse de 13,6% par rapport à 2015 (2millions EUR). En réal brésilien, le chiffre d’affaires a cependant progressé de 7,7% grâce, notamment, à l’inflation en hausse. Les cash-flows opérationnels (EBITDA) de Rodeio Bonito ont augmenté de 0,8million à 1,35million EUR. Récemment, les autorités brésiliennes ont annulé la concession du projet Cabui (18MW) qui avait été attribué à Velcan après que l’entreprise a refusé de verser la garantie (énorme) de 1,7million de dollars demandée, qui n’aurait pas été remboursée en cas de problème. Les revenus de l’unique centrale active suffisent heureusement à Velcan pour supporter toutes ses charges. Ces dernières années, elle s’était entièrement consacrée au développement de projets hydroélectriques au Laos, en Indonésie et en Inde. Elle a mis un terme à ses activités au Laos en 2015 après avoir réussi à vendre deux projets (total de 70MW) pour 7millions USD, actant une plus-value de 3millions USD. Ses activités en Indonésie avaient longtemps évolué favorablement. La construction de Sukarame, un projet de 7MW, avait même débuté en septembre 2015. Mais sa construction a été suspendue en mars en raison du refus de la compagnie d’électricité nationale PLN de signer le “Power Purchase Agreement” (PPA; contrat de rachat de l’électricité produite) au tarif proposé. L’issue fut la même pour le projet Meurebo2 (59MW). Cette année, la position de trésorerie et les actifs financiers ont généré un résultat financier légèrement négatif de 0,1million EUR (contre +7,2 millions EUR l’année passée). Les ressources totales restent à peu près inchangées à 100,7millions EUR, soit 12,9EUR par action ou 16,8EUR si l’on inclut les 1,8million d’actions propres détenues par le groupe. Velcan enregistre une perte nette de 6,5millions EUR, à comparer au bénéfice net de 5,7millions EUR en 2015. Ses fonds propres ont baissé de 130,5millions à 127,7millions EUR, ou 16,4EUR par action (mais 21,3EUR avec les actions propres).

L’entreprise attend beaucoup de ses trois grands projets en Inde: Heo (240MW), Tato1 (186MW) et Pauk (145MW). Elle a obtenu le permis d’environnement et de déboisement en 2015 pour chacun d’eux ainsi que les autorisations “techno-économiques” (TEC) pour les deux premiers. Cette année et la prochaine, Velcan doit régler les problèmes liés à la propriété des terrains, négocier un PPA et trouver le financement nécessaire. La construction de Heo et Tato, d’une durée estimée de quatre ans, coûtera 480millions USD. Il lui faut donc trouver un partenaire ou revendre les projets. Velcan recherche par ailleurs de nouveaux projets dans l’énergie éolienne. Au Bangladesh, qui sait?

Conclusion

Contrairement à 2015, cette année est très décevante pour Velcan. Du moins jusqu’à présent. L’action est à nouveau retombée sous les 10euros et s’échange à un niveau historiquement bas de 0,45fois la valeur comptable et 0,56fois la trésorerie. On attend des nouvelles positives, qu’il s’agisse des projets actuels de Velcan en Inde ou de nouveaux projets en énergies renouvelables. Nous conservons notre position dans le portefeuille modèle pour cette action qui se traite à des cours beaucoup trop bas.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

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