Vasco Data Security

Les chiffres trimestriels du groupe de sécurisation belgo-américain n’ont pas été très bien accueillis. Si, à long terme, une proportion plus élevée de revenus récurrents est attendue, à brève échéance, nous n’entrevoyons pas de catalyseur de cours.

Les chiffres trimestriels du groupe de sécurisation belgo-américain n’ont pas été très bien accueillis. La base de comparaison était du reste très défavorable car le premier trimestre 2015 avait été extrêmement bon du fait de la commande de matériel par Rabobank. Cette commande n’a pas eu de suite, de sorte que le chiffre d’affaires trimestriel s’est replié de 28%, à 46,8millions USD. Le bénéfice opérationnel a reflué à 3,1millions USD, contre encore 16,1millions USD un an plus tôt. Cela signifie que la marge s’est érodée également, à 6,6% contre encore 24,7% douze mois plus tôt. En termes nets, au premier trimestre, le bénéfice s’est établi à 2,2millions USD, ou 6centimes de dollar par action. Ce premier trimestre a donné le ton pour l’ensemble de l’année 2016, qui sera moins bonne, à plusieurs égards, que l’an dernier. Cela dit, les dégâts devraient être relativement limités. Vasco anticipe pour 2016 un chiffre d’affaires (CA) compris entre 205 et 215millions USD, soit 10 à 15% de moins qu’un an plus tôt. La marge opérationnelle se situera entre 10 et 12%. Au premier trimestre, la rentabilité a évolué positivement. La marge brute s’est hissée à 72,5%, contre 57,9% un an plus tôt, conséquence d’une contribution bien moins importante du matériel dans le mix total du CA. Au trimestre écoulé, celui-ci ressortait à 64%, contre encore 81% un an plus tôt. Vasco vise une contribution plus large des logiciels et services dans le CA.

Vasco est historiquement bien ancré au secteur financier (environ 80% du CA du groupe), qui compte plus de la moitié des cent plus grandes banques parmi sa clientèle. La sécurisation des transactions financières est son activité principale, mais Vasco mise de plus en plus sur la sécurisation des applications au travers de plusieurs produits, dont le Digipass (sous la forme de logiciel et de matériel), Identikey (software), Cronto (sécurisation par code QR) et, depuis peu, également sur les signatures numériques. Après l’acquisition du groupe canadien Silanis Technology l’an dernier, Vasco attend beaucoup de la technologie eSignLive pour les signatures numériques. Selon le groupe d’études de marché Forrester Research, ce segment connaît une croissance de 50%. Vasco a l’ambition de développer cette technologie pour les clients des banques du groupe et selon un modèle de licence. Cela lui assurerait une source de revenus fixe. Vasco a clos le trimestre sur une trésorerie de 70,3millions USD, complétés d’investissements d’une valeur de 54,9millions USD. La position liquide totale ressort dès lors à 125,2millions USD ou 3,16USD par action. Notons que le ratio short (nombre d’actions ‘shortées’, c’est-à-dire vendues sans être détenues, par rapport au nombre total d’actions) de Vasco a beaucoup baissé. Le mois dernier, il s’élevait à environ 15%, alors que plus tôt cette année, il était supérieur à 40%. Un ratio short élevé rend une action plus vulnérable à la spéculation.

Conclusion

Il semble que 2016 sera une année de transition pour Vasco: croissance négative de son chiffre d’affaires, nouveaux investissements qui comprimeront également la marge opérationnelle. À terme, une proportion plus élevée de revenus récurrents est positive. En outre, sa situation financière est saine, avec plus de 3USD par action. À brève échéance, nous n’entrevoyons cependant pas de catalyseur de cours.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

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