Uranium Participation attend une hausse du cours de l’uranium

Uranium

L’activité de cette entreprise canadienne n’est autre que d’investir dans de l’uranium physique en vue de le revendre plus cher. Dès lors qu’elle ne court aucun risque opérationnel, l’investisseur particulier mise, par son biais, sur une hausse du cours de l’uranium sans prendre de risque.

Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima (Japon) en mars 2011, l’équilibre entre offre et demande a évolué à tel point que seule une nouvelle catastrophe nucléaire pourrait empêcher le cours de progresser. De plus, on a déjà pu observer qu’un marché haussier (longue période de hausse des cours) dans un secteur de niche comme l’uranium peut donner à voir des cours incroyables. Ainsi entre 2002 et 2007 le prix spot de l’uranium est-il passé de 8 dollars la livre à plus de 140 dollars. Soyons clairs : nous ne nous attendons pas à ce que l’exploit soit réédité. Lors de la tragédie de Fukushima, le prix spot s’élevait à 70 dollars la livre. Il est ensuite retombé à un plancher de 17,75 dollars la livre en novembre 2016. Aujourd’hui, la livre d’uranium s’échange à 25,85 dollars sur le marché au comptant. Le cours de l’uranium a certes déjà progressé, mais les observateurs s’accordent à dire qu’un redressement à 50 ou 60 dollars la livre est nécessaire pour qu’il soit rentable d’investir dans de nouveaux projets. Il est bien entendu difficile de prévoir quand s’amorcera le redressement du cours, mais si nous avons inclus UPC dans notre Top 10 pour 2019, c’est parce que nous pensons que ce sera cette année.

En 2018, le marché de l’uranium a été le théâtre d’événements très prometteurs pour l’évolution du cours. D’une part, les deux principaux producteurs d’uranium – Cameco et l’entreprise d’Etat kazakhe KazAtomProm – ont encore réduit leur production. Sur la scène mondiale, l’offre primaire est retombée d’un niveau record de 161 millions de livres en 2015 à environ 135 millions de livres l’an dernier. Or la demande s’élève à environ 194 millions de livres. Actuellement, l’offre secondaire et les réserves existantes permettent de combler la différence, mais à terme, le déficit paraît inévitable sans augmentation substantielle du cours de l’uranium. D’autre part, l’uranium pâtit d’une image négative dans de nombreux pays occidentaux, mais dans de très nombreux pays émergents, de nouveaux réacteurs sont construits. La demande mondiale d’uranium devrait dès lors augmenter de 1 à 4% par an jusqu’en 2040. On recense actuellement 445 réacteurs en activité dans le monde (443 en mars 2011), auxquels on peut ajouter 57 réacteurs en construction et 126 autres à l’état de projet. Par ailleurs, le redémarrage de réacteurs japonais suit son cours.

Depuis 2018, l’uranium suscite un regain d’intérêt. Pour preuve, l’entrée en Bourse de Yellow Cake, une entreprise comparable à UPC, et celle, partielle, de KazAtomProm ont attiré énormément d’investisseurs. Certes, au premier trimestre, le prix spot de l’uranium est retombé d’environ 29 dollars à 26 dollars, mais la donne devrait changer, même sur le marché des contrats d’approvisionnement à long terme. Les producteurs d’électricité ont introduit une pétition l’an dernier pour soutenir la production américaine d’uranium aux Etats-Unis; Donald Trump devrait se prononcer au plus tard en juillet. Quand le grand nombre de contrats d’approvisionnement à long terme arriveront à échéance, de nouvelles fermetures de mines seront possibles. Actuellement, 60% de la demande attendue d’ici à 2035 n’est pas couverte par des contrats.

Conclusion

Ces 10 dernières années, la valorisation d’UPC a fluctué dans une plage de 25% autour de la valeur nette d’inventaire, au gré du sentiment du marché. Aujourd’hui, le titre affiche une décote de 3%. Nous avions pris une première position dans l’entreprise au début de l’année parce qu’à nos yeux, la question n’est pas de savoir si le cours de l’uranium va augmenter, mais bien quand. Il est probable que nous accroissions notre position dans UPC au cours des mois à venir. Digne d’achat (rating 1B).

Conseil: acheter

Risque: moyen

Rating: 1B

Cours: 4,35 dollars canadiens

Ticker: U CN

Code ISIN: CA9170171057

Marché: Toronto

Capit. boursière: 600,6 millions CAD

C/B 2018: 3,6

C/B attendu 2019: 9,5

Perf. cours sur 12 mois: +14%

Perf. cours depuis le 1/1: -3%

Rendement du dividende: –

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