Pour la première fois en plusieurs années, la valorisation est intéressante, à 17,6 fois le bénéfice attendu pour 2017 et un rapport de 11,8 fois la valeur d’entreprise (EV) par rapport au cash-flow opérationnel escompté (EBITDA) pour 2017.

Dans le sillage du secteur pharmaceutique, l’action du groupe biopharma belge s’est redressée de 7% en réaction à la victoire de Donald Trump (lire l’Analyse de la semaine en pages2-3). Pour autant, l’action affiche encore 21% de moins qu’en début d’année. Seules Engie (-29%) et Ontex (-24%; lire également en page7) ont enregistré une performance plus faible cette année au sein de l’indice BEL20. Cependant, UCB poursuit la dynamique de croissance définie par sa stratégie. Le premier objectif est la croissance de la vente combinée des trois nouveaux médicaments phares Cimzia, Vimpat et Neupro (CVN), en vue d’atteindre un chiffre d’affaires (CA) conjoint d’au moins 3,1milliards d’euros (EUR) d’ici 2020. Après neuf mois, le CA de CVN a progressé de 18%, à 1,74milliard EUR. Le médicament contre les rhumatismes et la maladie de Crohn Cimzia (ventes maximales annuelles attendues de 1,5milliard EUR) a vu ses ventes progresser de 20%, à 933millions EUR (930millions attendus). Au premier semestre 2017 suivront les résultats de phaseIII pour l’indication psoriasis. La plainte introduite aux États-Unis contre le principal brevet du médicament anti-épileptique Vimpat (ventes max. attendues de 1,2milliard EUR) a été rejetée en août. Sur les neuf premiers mois, le CA de Vimpat a totalisé 583millions EUR, une hausse de 18% (579millions EUR attendus). Malgré une arrivée à échéance de brevet aux États-Unis et en Europe, le Keppra, autre anti-épileptique et ancien médicament phare d’UCB, a limité la baisse du CA à 4%, avec 541millions EUR (525millions attendus). Enfin, Neupro, utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson et du syndrome des membres sans repos (ventes max. annuelles attendues de 400millions EUR) a tout juste battu les prévisions, avec 10% de croissance du CA, à 219millions EUR.

Le deuxième objectif est l’extension du marché. Celle-ci doit reposer sur le lancement, intervenu plus tôt cette année en Amérique du Nord et dans plusieurs pays européens, de Briviciat, une thérapie complémentaire pour le traitement de crises épileptiques chez les patients âgés de 16ans au moins (CA de 11millions EUR après neuf mois; 18millions EUR attendus). Romosozumab, dans la lutte contre l’ostéoporose, pourrait être un relais de croissance. L’approbation pour la commercialisation de ce produit sera déterminante. L’agence américaine des médicaments se prononcera en effet à ce sujet le 19juillet 2017. En outre, et c’est le dernier objectif, le groupe entend miser, après 2020, sur de nouveaux moteurs de croissance issus du pipeline clinique de dix nouvelles molécules. En 2017, les résultats de quatre études de phaseII seront connus. Grâce aux bons résultats actuels, UCB table pour 2016 sur le dessus de la fourchette des prévisions de CA du groupe, de 4 à 4,1milliards EUR, un cash-flow opérationnel récurrent de 970millions à 1,01milliard EUR, et un bénéfice par action compris entre 2,9 et 3,2 EUR.

Conclusion

Le repli de cours est suffisant pour que nous relevions le conseil sur UCB. Mais en lui associant un facteur de risque B pour l’incertitude entourant Romosozumab. Pour la première fois en plusieurs années, la valorisation est intéressante, à 17,6fois le bénéfice attendu pour 2017 et un rapport de 11,8fois la valeur d’entreprise (EV) par rapport au cash-flow opérationnel escompté (EBITDA) pour 2017. Nous lui préférons cependant toujours sa “mère” Tubize (réduction de quelque 40% par rapport à UCB).

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Devise : euro (EUR)

Marché : Euronext Bruxelles

Capitalisation boursière : 12,5 milliards EUR

C/B 2015 : 39

C/B attendu 2016 : 21

Perf. cours sur 12 mois : -20%

Perf. cours depuis le 01/01 : -21%

Rendement du dividende : 1,7%

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