Avec un repli de plus de 20%, l’action du groupe biopharmaceutique belge est la moins performante de l’indice BEL20. La valorisation s’améliore mais nous ne relevons pas encore le conseil.

Avec un repli de plus de 20%, l’action du groupe biopharmaceutique belge est la moins performante de l’indice BEL20. À la fin de l’an dernier, elle valait encore 85EUR et la semaine dernière, elle a baissé sous 63EUR en conséquence des problèmes de brevet autour de Vimpat, un médicament contre l’épilepsie dont le pic des ventes attendu est de 1,2milliard EUR d’ici 2020. Vimpat est l’un des trois médicaments phares qui a porté le cours d’UCB de 25 à 85EUR ces cinq dernières années. Les ventes combinées des trois nouveaux médicaments vedettes, connus sous le sigle CVN (Cimzia, Vimpat et Neupro), ont augmenté de 25,6%, à 544millions EUR sur les trois premiers mois. Vimpat a excellé, avec une hausse de 29% du chiffre de vente, à 188millions EUR, ce qui est supérieur au consensus des analystes de 183millions EUR. Vimpat a même dépassé pour la première fois l'”ancien” médicament phare Keppra, également contre l’épilepsie, dont le CA a reculé à 170millions EUR. La plainte d’Argentum Pharmaceuticals à l’encontre du principal brevet de Vimpat a fait l’objet d’un IPR (Inter Partes Review), une procédure plus rapide de règlement des litiges en matière de brevets aux États-Unis. En principe, l’issue devrait être connue cette année, mais l’incertitude rend les actionnaires nerveux. Cimzia, un médicament contre le rhumatisme et la maladie de Crohn (pic des ventes attendu de 1,5milliard EUR), qui a accédé l’an dernier au statut de “blockbuster” avec un chiffre d’affaires de 1,083milliard EUR, poursuit sur sa lancée, avec des ventes de 283millions EUR (consensus de 285millions EUR) sur les trois premiers mois de 2016, soit une hausse de 25% en un an. Enfin, Neupro (médicament indiqué dans le traitement de la maladie de Parkinson et le syndrome des jambes sans repos; pic des ventes attendu de 400 millions EUR) a agréablement surpris avec 73millions EUR de chiffre d’affaires alors que le consensus prévoyait 68millions EUR. Le groupe a réitéré ses prévisions ambitieuses pour 2016 d’un chiffre d’affaires de 4,0 à 4,1milliards EUR, d’un REBITDA compris entre 970millions et 1,01milliard EUR et d’un bénéfice par action situé dans une fourchette de 2,90 à 3,20EUR. L’année 2016 a en tout cas bien commencé pour UCB puisque le Briviciat (brivaracetam), un médicament indiqué dans le traitement des débuts de crise d’épilepsie chez les patients de plus de 16ans, a été approuvé en Europe et aux États-Unis. Son lancement est prévu cette année. En outre, UCB et son partenaire Amgen ont annoncé pour le Romosozumab des résultats positifs de phaseIII dans le traitement potentiel de l’ostéoporose des femmes post-ménopausées, mais aussi des hommes. Des présentations scientifiques suivront dans le courant de l’année et de nouveaux résultats devront confirmer le profil prometteur de ce médicament en 2017.

Conclusion

Nous avons répété l’année dernière que l’action UCB était chère et donc vulnérable à des nouvelles défavorables. La valorisation s’améliore encore à 21,5fois le bénéfice attendu pour 2016 et un rapport de 13fois la valeur d’entreprise (EV) par rapport au cash-flow opérationnel (EBITDA). Mais nous ne relevons pas encore le conseil. Nous préférons pour l’heure toujours l’action Tubize (décote de quelque 40% par rapport à UCB).

Conseil : conserver/attendre

Risque : faible

Rating : 2A

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