Achat via Tubize

45,65 EUR – 2B Première position

En début d’année, l’évolution du groupe biopharmaceutique suscitait quelque inquiétude. Raison pour laquelle le 2e trimestre a été marqué par une raclée du cours, qui lui a valu de perdre près de 25% de sa capitalisation. C’était compréhensible. En termes d’évolution du bénéfice, UCB est en phase de transition depuis quelques années, tout comme tant d’autres sociétés occidentales du secteur d’ailleurs. Le bénéfice de cette année ne sera pas ou pas trop différent de celui de l’exercice 2010 (environ 2 EUR par action; prévision d’UCB pour 2013 : 1,90 à 2,05 EUR). Car 2011 est l’année où la concurrence générique a commencé à jouer pleinement pour son médicament le plus vendu, Keppra (anti-épileptique) en Europe, après l’avoir déjà perdu aux USA. Quelques années plus tôt, le groupe avait déjà perdu le brevet pour son autre produit-phare, le Zyrtec (anti-allergique). L’an dernier, le groupe a pu à nouveau enregistrer une progression significative du chiffre d’affaires (+7%, à 3,46 milliards EUR) après une stagnation de celui-ci de 3,2 milliards EUR en 2010 et 2011. Idem donc pour l’évolution du bénéfice de 1,99 EUR par action pour 2010, 1,89 EUR pour 2011 et 2,14 EUR l’an dernier. Cette échéance de brevet n’a été possible que parce que UCB dispose de trois nouveaux médicaments-vedettes commercialisés ces dernières années. Cimzia (maladie de Crohn et arthrite rhumatoïde) est le plus prometteur, avec des ventes maximales attendues de 1,5 milliard EUR. Vimpat (médicament contre l’épilepsie) est un blockbuster (ventes annuelles d’au moins 1 milliard USD) en puissance, avec des ventes maximales estimées à 1,2 milliard EUR. Enfin, Neupro (maladie de Parkinson et syndrome des jambes sans repos) pourrait atteindre 400 millions EUR de ventes maximales, soit des ambitions plus modestes. Ces trois nouveaux venus ont atteint l’an dernier un total de 944 millions EUR de chiffre d’affaires (CA), soit près de la moitié plus qu’en 2011. Individuellement, Cimzia (467 millions EUR) et Vimpat (334 millions EUR) continuent de se porter très bien, avec une croissance de leur CA respectif de 50 et 53%. Neupro arrive juste derrière en termes de croissance, avec +38%, à 113 millions EUR. Au total, ces trois molécules ont produit pour la première fois des ventes supérieures à celles de Keppra. Ceci s’explique cependant aussi par le fait que Keppra a vu ses ventes se tasser à nouveau de 13%, à 838 millions EUR, le repli étant plus prononcé encore en Europe (-28%). Le cours a été mis sous pression après l’annonce des chiffres trimestriels décevants fin avril. Cela dit, les résultats semestriels révèlent que le lent démarrage des ventes au cours des premiers mois n’était que provisoire, même si la baisse de 9% du CA du 1er trimestre n’a pas été totalement rattrapée : le CA de 1,66 milliard EUR est de 3% inférieur à celui du 1er semestre 2012. Keppra a vu ses ventes s’effondrer (-19%, à 361 millions EUR) encore et ce repli n’a pas été totalement compensé par la croissance des nouvelles ” stars ” : +30% pour Cimzia (272 millions EUR) sur base annuelle, +23% pour Vimpat (185 millions EUR) et +48% pour Neupro (80 millions EUR).

Nous voulons intégrer l’action en portefeuille depuis quelques mois déjà mais le cours, aux environs de 45 EUR, nous semble trop proche de sa fair value (rating 2B). (Financière de) Tubize constitue cependant une alternative parfaite. Ce ” monoholding “, qui détient 66,37 millions de titres UCB (au 30/6), est de loin son principal actionnaire (36,2%). La valeur intrinsèque de Tubize s’élève à environ 63 EUR, ce qui suppose que son cours de Bourse (38,5 EUR) présente une décote (propre aux holdings) de 39%. Qui plus est, sa liquidité est suffisante (9 à 10.000 titres en moyenne par jour) et UCB demeure une proie potentielle pour les années à venir. C’est pourquoi nous relevons notre conseil sur Tubize à ” digne d’achat ” (rating 1B) et plaçons une limite d’achat pour notre portefeuille.

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