UCB se porte bien

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Au regard du climat boursier, l’action UCB s’est montrée étonnamment performante ces derniers mois, et sa valorisation reste acceptable. Mais l’investisseur lui préférera sa maison mère.

Le chiffre d’affaires (CA) d’UCB a progressé de 3,3%, à 3,44 milliards d’euros, au cours des neuf premiers mois de l’année. Si l’on fait abstraction des variations des cours de change, la hausse atteint 6%. Le CA combiné des cinq produits clés d’UCB – le Cimzia, le Vimpat, le Keppra, le Briviact et le Neupro – a bondi de 6%, à 2,78 milliards d’euros (+12% à cours de change constants). Les ventes de Cimzia, un médicament contre les rhumatismes et la maladie de Crohn, se sont encore accrues (+3%, à 1,05 milliard d’euros), mais la croissance du CA du Vimpat (+13%, à 795 millions d’euros), un médicament anti-épileptique, et celle du Briviact (+70%, à 97 millions), un nouveau médicament contre l’épilepsie, sont plus soutenues encore. Le Keppra, contre l’épilepsie également mais plus ancien, affiche un CA stable, à 608 millions d’euros, alors que le Neupro, contre la maladie de Parkinson et le syndrome des jambes sans repos, affiche un CA en léger recul (-1%, à 228 millions). Le groupe a maintenu ses prévisions annuelles pour 2018: un CA de l’ordre de 4,5-4,6 milliards d’euros, des cash-flows opérationnels récurrents (Rebitda) compris entre 1,3 et 1,4 milliard, un bénéfice net récurrent situé entre 4,3 et 4,7 euros par action.

Quant aux molécules en développement, tantôt elles déçoivent: récemment, UCB a annoncé que l’étude de phase IIb consacrée au traitement par le dapirolizumab pegol (développé avec son partenaire Biogen) de patients souffrant du lupus, une maladie auto-immune, s’était révélée un échec. Et tantôt elles surprennent: le candidat anti-inflammatoire bimekizumab, doté d’un nouveau mécanisme d’action, a satisfait les attentes au cours de l’essai de phase IIb mené sur des patients souffrant d’arthrite psoriasique. Deux études de phase III seront lancées cette année encore, dont les résultats seront connus en 2019. Ceux des études sur le rozanolixizumab, destiné au traitement de maladies auto-immunes, suivront par ailleurs; Argenx a une sacrée longueur d’avance (un an) dans ce domaine, avec son ARGX-113. Au deuxième semestre de 2019, UCB entamera une étude de phase III en vue de traiter la myasthénie grave. L’on s’attend à ce que le groupe livre les résultats de l’étude de phase IIa portant sur le rozanolixizumab pour l’indication PTI, une maladie du sang, lors du congrès annuel de la Société américaine d’hématologie (ASH) qui se tiendra début décembre. Enfin, nous avons hâte d’apprendre si le romosozumab (l’Evenity), candidat médicament contre l’ostéoporose, sera autorisé à la vente en Europe – le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (AEM) devrait rendre son avis bientôt. L’an passé, UCB avait dû réintroduire une demande de mise sur le marché américain auprès de la FDA parce qu’un risque accru de problèmes cardiaques avait été détecté. L’organisme américain se prononcera durant l’été 2019. Le marché anticipe toujours une approbation, mais ne voit plus en l’Evenity un blockbuster (CA de plus d’un milliard de dollars).

Conclusion

La valorisation reste acceptable, à 16,3 le bénéfice attendu pour 2018 et à une valeur d’entreprise (EV) correspondant à 11,6 fois les cash-flows opérationnels (Ebitda) escomptés cette année. L’action est toujours à conserver. Une résistance l’attend autour de 80 euros. Un investissement dans la maison mère, Tubize, est à préférer: la décote de ce holding est élevée par rapport à la valeur intrinsèque.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating: 2B

Cours : 75,56 euros

Ticker : UCB BB

Code ISIN : BE0003739530

Marché : Euronext Bruxelles

Capit. boursière : 14,7 milliards EUR

C/B 2017 : 18,3

C/B attendu 2018 : 16,3

Perf. cours sur 12 mois : +22%

Perf. cours depuis le 01/01 : +13%

Rendement du dividende : 1,6%

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