Texaf

Le potentiel de bénéfice à long terme est toujours intact. Mais 2016 sera une année plus difficile du fait du manque de devises et de l’incertitude de nature politique en République Démocratique du Congo, où le holding investit dans l’immobilier.

Les résultats semestriels du holding spécialisé dans l’immobilier en République Démocratique du Congo (RDC) sont mitigés. Ce grand pays africain traverse une période difficile sur les plans politique et économique. L’économie en RDC est en effet à l’arrêt du fait de la faiblesse des prix des matières premières, ce qui explique que le pays se trouve confronté à un manque de devises. Qui plus est, les caisses de l’État sont pour ainsi dire vides, rendant impossible un investissement dans l’aménagement des routes. Sur le plan politique, la situation est tendue car le président Kabila ne prépare pas les élections (présidentielles). Comme il ne peut plus être candidat à un troisième mandat, il tente ainsi de rester en fonction le plus longtemps possible.

Les bonnes nouvelles proviennent du secteur immobilier. Au 1ersemestre, les revenus locatifs se sont accrus de 5%, à 7,5millions EUR, tandis que le résultat opérationnel récurrent (hors éléments exceptionnels – REBIT) a progressé même de 21%, à 3,24millions EUR. La marge de REBIT est la plus élevée des dernières années. La croissance chiffre d’affaires (CA) a été soutenue par la mise en place des deuxième et troisième phases du projet Champ de Coton (20appartements de 3 ou 4chambres) et 1200m² d’espaces de bureaux pour l’ambassade japonaise. Avec Carrigrès (carrière de grès à Kinshasa, avec au moins 40années de réserves), nous passons aux activités industrielles. Là, les nouvelles sont moins bonnes. Le CA s’y est replié de pas moins de 33%, à 1,8million EUR. Et le résultat opérationnel récurrent (hors éléments exceptionnels _ REBIT) y a plongé de 77%, à 0,2million EUR. Malgré les hauts et les bas, Carrigrès est maintenue au sein du groupe car cette activité génère des cash-flows libres élevés, utilisés pour la promotion immobilière. Le résultat opérationnel récurrent (REBIT; hors éléments exceptionnels) au niveau du groupe a reculé de 4%, à 3,4millions EUR. C’est donc surtout la conséquence de la faible performance de Carrigrès. Le bénéfice net a quant à lui reculé à nouveau de 5%, à 2,7millions EUR. Par action, le compteur affiche 0,765EUR. Grâce notamment à l’entrée au capital du groupe CHA de Hong Kong, Texaf a désormais la possibilité de croître encore sensiblement, au cours des dix prochaines années, dans la promotion de projets immobiliers, y compris celle de 1500logements sur les 104hectares situés en dehors de Kinshasa (Jardins de Kinsuka), en plus de bureaux et de villas /appartements dans la capitale. Au sujet de Kinsuka, le marché a appris par communiqué de presse que le réputé bureau Org2 Urbanism d’Alexander D’Hooghe allait collaborer au développement de cet ambitieux projet ciblé sur la vente et non la location. Dans le centre, le groupe a démarré un nouveau grand projet résidentiel, Bois Nobles, comprenant 84unités habitatives, qui sera réalisé en deux phases. La première phase (36logements) doit être finalisée début 2018. La direction table sur un REBIT supérieur au second semestre par rapport au premier. Nous anticipons un relèvement ultérieur du dividende.

Conclusion

Le potentiel de bénéfice à plus long terme reste considérable et intact. Mais 2016 sera une année plus difficile du fait du manque de devises et de l’incertitude de nature politique (élections présidentielles retardées) en RDC. Si cela pesait sur le cours, nous y verrions une opportunité intéressante supplémentaire pour l’investisseur de long terme en quête de valeur.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

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