Texaf

Pour les actionnaires de long terme en quête de valeur

Généralement, nous clôturons nos articles sur Texaf, holding actif en République du Congo (RDC), par un état des lieux relatif à Imbakin. Plus précisément, il s’agit d’une créance reconnue et inscrite dans les comptes de l’Etat congolais pour une valeur de 63 millions EUR, dont les 12 premiers millions EUR sont destinés au holding Cobepa (ancien actionnaire de référence de Texaf). Cette reconnaissance remonte au siècle dernière et pourtant, jusqu’ici, elle est restée lettre morte. La décision de scinder cette créance de Texaf et d’attribuer à chaque actionnaire Texaf une action du holding Imbakin (échangeable aux enchères, et non sur NYSE Euronext Bruxelles) semble être une solution miracle. Car juste avant l’approbation formelle par une assemblée générale extraordinaire sur la fondation d’Imbakin Holding, Texaf a annoncé qu’il avait reçu une offre sur la créance de l’Etat congolais. Une offre de 31,5 millions EUR, dont 19,5 millions EUR reviendraient donc aux actionnaires d’Imbakin, soit après conversion et en arrondissant, 6 EUR par action. Tout est bien qui finit bien ? Car la fondation d’Imbakin était à peine finalisée qu’un juge du tribunal de Commerce de Bruxelles suspendait cette fondation à la requête d’une partie. Cobepa ? Espérons qu’une solution sera trouvée rapidement, pour ne pas dissuader le candidat-acheteur de jeter l’éponge. Le trading update du 1er trimestre révèle, grâce notamment à la première phase du projet Champ de Coton (première phase : 3 blocs de 8 appartements à une chambre) que les revenus locatifs se sont accrus de 12%. Texaf est avant tout un acteur de premier rang à Kinshasa. Il s’agit principalement de sites de premier choix à Kinshasa, et bien sécurisés. Cette année est placée sous le signe de plusieurs activités de construction. La deuxième phase de Champ de Coton (7 bâtiments abritant un total de 28 appartements à trois et quatre chambres, sera finalisée au 1er semestre 2015 (et deux bâtiments seront déjà prêts à la moitié de cette année). A ceci, on peut ajouter encore 5500 m² d’espaces de stockage appelés à devenir des bureaux, qui seront également finalisés au 1er semestre de l’an prochain. On peut dès lors escompter au moins 13 millions EUR de revenus locatifs sur l’ensemble de l’année 2014 (contre moins de 7 millions EUR il y a encore 5 ans), et une plus sensible hausse encore l’an prochain. Les nouvelles sont moins bonnes du côté des activités industrielles de Carrigrès (carrière de grès à Kinshasa, avec au moins 40 années de réserves). Là, le groupe confesse un léger repli de son chiffre d’affaires (-8%) sur les trois premiers mois, consécutif à l’arrêt des activités pendant deux semaines en mars pour cause d’entretien. Malgré les hauts et les bas, Carrigrès reste au sein du groupe, en raison de ses cash-flows libres importants, qui sont utilisés dans la promotion immobilière. Le fait que le groupe chinois CHA échange sa participation dans la société Immotex (14 ha dans le centre et 104 ha hors Kinshasa de terrains non développés) contre des titres Texaf soutient encore la promotion immobilière.

Conclusion

On attend donc encore la confirmation de la vente de la créance Imbakin. Mais même indépendamment de cela, il est clair que Texaf a encore pas mal de potentiel d’appréciation à plus long terme. Le cours s’est très bien comporté du reste. Nous conseillons donc désormais uniquement l’action aux actionnaires de long terme en quête de valeur.

Conseil: digne d’achat

Risque: moyen

Rating: 1B

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