TechnipFMC voit le bout du tunnel

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TechnipFMC, la nouvelle entité née de la fusion entre les groupes français Technip et américain FMC Technologies, cotée depuis janvier 2017 à la fois sur Euronext Paris et le New York Stock Exchange, a achevé le quatrième trimestre sur des résultats certes en demi-teinte, mais plus que satisfaisants.

TechnipFMC, ce sont 11 milliards d’euros de capitalisation boursière, 15 milliards de dollars (12 milliards d’euros environ) de chiffre d’affaires (CA) en 2017 et un carnet de commandes de 13 milliards de dollars (approximativement 10,5 milliards d’euros). Elle est, du point de vue du CA, la quatrième entreprise de services pétroliers cotée en Bourse. Le groupe s’attend, à partir de 2019, à des synergies à hauteur de 450 millions d’euros (précédemment: 400 millions) par an.

Technip était déjà un acteur éminent, dont les principaux atouts résidaient dans sa forte présence internationale et son large terrain d’activités, autant d’éléments que la fusion vient encore renforcer. Désormais présent dans 48 pays du monde, le nouveau groupe dessert la quasi-intégralité des géants nationaux et internationaux du pétrole et du gaz, comme Exxon Mobil, Total, BP ou encore Petrobras. Technip disposait déjà d’une division Onshore/Offshore, axée essentiellement sur l’installation de plateformes de forage au large des côtes, et dans une mesure moindre sur les activités de liquéfaction du gaz naturel et de traitement du gaz de schiste. Sur ce plan, FMC n’a rien apporté. Il n’en va pas de même pour ce qui est de la division Subsea qui, chez Technip, se concentrait principalement sur les conduites de raccordement flexibles – une activité que les systèmes de production et les services de FMC sont venus étoffer. Subsea est aussi beaucoup plus rentable que la division Offshore/Onshore. FMC a par ailleurs déposé dans la corbeille Surface, sa division spécialisée dans le forage et surtout, dans la gestion des sources énergétiques. Surface est le plus petit contributeur au CA.

Le CA du groupe accuse un recul de 15,9%, à 3,68 milliards de dollars, en glissement annuel; il est en outre de 4% inférieur au consensus, arrêté à 3,84 milliards de dollars. Il se répartit de la manière suivante: 2,02 milliards pour l’activité Onshore/Offshore, 1,29 milliard pour Subsea et 0,37 milliard pour Surface. Le cash-flow d’exploitation ajusté (Ebitda) a quant à lui grimpé de 9%, à 573,1 millions de dollars, soit une augmentation de 360points de base (de 12 à 15,6%) de la marge d’Ebitda. Si la marge d’Ebitda a reculé (de 19,6 à 18,9%) pour Subsea, elle a par contre bondi dans les divisions Onshore/Offshore (de 6,5 à 14,6%) et Surface (de 5,8 à 20,4%). Le bénéfice récurrent s’établit à 0,20 dollar par action. Le carnet de commandes s’élevait en fin d’exercice à 13 milliards de dollars, dont 6,2 milliards pour Subsea, 6,4 milliards pour Onshore/Offshore et 0,4 milliard pour Surface.

Conclusion

TechnipFMC montre des signes manifestes de redressement dans les divisions Onshore/Offshore et Surface. Seule ombre au tableau: le groupe n’a pas encore réussi à séduire les investisseurs. TechnipFMC n’en demeure pas moins à nos yeux une des entreprises les plus intéressantes du secteur des services pétroliers – surtout à moins de huit fois le rapport escompté entre valeur de l’entreprise (EV) et Ebitda, et à une fois à peine la valeur comptable. Une bonne affaire pour l’investisseur désireux de profiter de l’appréciation du cours à laquelle nous nous attendons dans les 6 à 12 prochains mois déjà.

Conseil : acheter

Risque : moyen

Rating : 1B

Cours : 23,52 euros

Ticker : FTI FP

Code ISIN : GB00BDSFG982

Marché : Euronext Paris

Capit. boursière : 11 milliards EUR

C/B 2017 : –

C/B attendu 2018 : 22

Perf. cours sur 12 mois : -24 %

Perf. cours depuis le 01/01 : -9 %

Rendement du dividende : 1,8 %

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