Schlumberger devrait poursuivre son redressement en 2022

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Un monde sans combustibles fossiles n’est pas pour demain; il va donc falloir continuer à investir pour assurer une production de pétrole et de gaz suffisante au cours des 10 à 20 prochaines années.

La reprise, plus vive et plus soutenue que prévu, de l’économie mondiale, est une excellente nouvelle pour le premier prestataire de services pétroliers de la planète, qui sort de plusieurs années de turbulences. Rappelons qu’après avoir occupé les postes de CEO et de président du conseil d’administration pendant près de dix ans, Paal Kibsgaard avait été remplacé, en 2019, par le français Olivier Le Peuch; ce fidèle, qui cumulait à l’époque 32 années de carrière au sein du groupe, avait commencé par lancer une grande opération de nettoyage, passant pour plusieurs milliards de dollars de dépréciations au titre d’acquisitions antérieures. L’année 2020 a, elle, été entièrement placée sous le signe de la pandémie et de ses énormes répercussions sur le prix du pétrole, lequel s’est toutefois nettement redressé depuis le mois de janvier. De plus en plus d’experts sont du reste convaincus que la volonté croissante de sortir définitivement des combustibles fossiles et donc, de cesser d’investir dans le secteur, va engendrer des problèmes de production; en d’autres termes, un monde sans combustibles fossiles n’est pas pour demain et il va falloir continuer à investir pour assurer une production de pétrole et de gaz suffisante au cours des 10 à 20 années qui viennent.

Le géant franco-américain a achevé le deuxième trimestre sur un chiffre d’affaires de 5,63 milliards de dollars. C’est 5% de mieux qu’un an plus tôt (5,36 milliards de dollars), et 8% de plus qu’au premier trimestre (5,22 milliards). L’évolution, de 0,05 à 0,30 dollar par action, du bénéfice, est plus vigoureuse encore: il faut dire que, frappé par la crise sanitaire, Schlumberger n’avait guère été rentable au deuxième trimestre de l’an dernier. La hausse par rapport au premier trimestre (0,21 dollar par action alors) mérite tout particulièrement d’être saluée. Schlumberger doit son leadership à son expertise technologique dans les projets de schiste et à son ancrage international – il est actif dans 85 pays. Il suffit d’ailleurs, pour s’en convaincre, de scinder le chiffre d’affaires entre activités nord-américaines et “reste du monde”: entre avril et juin, les premières ont rapporté 1,08 milliard de dollars, soit 19% seulement du chiffre d’affaires total, un pourcentage qui ne cesse de diminuer au fil du temps (20,5% encore au deuxième trimestre de 2020). A l’inverse, le chiffre d’affaires international (de 4,22 à 4,51 milliards de dollars) a augmenté de 11% en glissement annuel (-1% pour le chiffre d’affaires américain).

Conclusion

Les analystes tablent pour cette année sur un bénéfice de 1,24 dollar par action, soit 0,56 cent ou encore 82% de plus que le résultat, certes dérisoire, de l’an dernier. Pour 2022, le consensus est arrêté à 1,76 dollar par action, ce qui serait le montant le plus élevé des cinq dernières années. Après avoir opéré une ascension spectaculaire entre janvier et juin, l’action a perdu un quart de sa valeur ces derniers mois. Le repli devrait toucher à sa fin et les perspectives, toujours favorables, dont bénéficie le cours du pétrole, devraient soutenir un redressement du titre. D’où notre recommandation d’acheter (1B) et notre intention d’intégrer l’action dans le portefeuille modèle.

Conseil: acheter

Risque: moyen

Rating: 1B

Cours: 29,01 dollars

Ticker: SLB US

Code ISIN: AN8068571086

Marché: NYSE

Capit. boursière: 40,57 milliards USD

C/B 2020: 30

C/B attendu 2021: 23,5

Perf. cours sur 12 mois: +78%

Perf. cours depuis le 01/01: +30%

Rendement du dividende: 1,7%

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