Repéré dans BELEGGERS BELANGEN: Fugro, un potentiel à exploiter

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Le spécialiste des géo-data profite d’une reprise très étayée de la demande et recèle un potentiel énorme de croissance de ses bénéfices. La valorisation du titre reste attrayante.

Fugro fait partie des stars de la Bourse en 2022. Son cours a doublé, ce qui reflète le nouvel optimisme vis-à-vis de l’avenir du leader mondial des géo-data, après une longue traversée du désert. Car l’action s’échangeait encore à 59 euros en 2009, avant que les investisseurs, échaudés par une longue série de pertes annuelles et un bilan sérieusement affaibli, ne commencent à douter de la capacité de l’entreprise à générer des bénéfices. Mais l’augmentation de capital menée en 2020 a solidifié son bilan, et Fugro a terminé 2021 sur un bénéfice, à la faveur de l’amélioration des conditions de marché.

L’essor de l’éolien offshore, des infrastructures et du secteur de l’eau, portés par la transition énergétique et les plans de relance publics après la crise sanitaire, se traduit par des nouvelles commandes et une accélération de la croissance organique du chiffre d’affaires (CA). La part de ces marchés dans le CA du groupe va passer de 61 à 65%, au moins.

Parallèlement, avec la guerre en Ukraine, la demande augmente dans le secteur pétrolier et gazier, activité plus traditionnelle du groupe; et ce redressement semble durable, compte tenu du sous-investissement de la dernière décennie.

Conclusion

La direction de Fugro affirme que la demande accrue lui a déjà permis d’augmenter ses prix, ce qui, associé à une meilleure utilisation des équipements, dopera la rentabilité. En 2022, le CA devrait augmenter sur tous les marchés, et permettre une amélioration de la marge d’Ebit (bénéfice d’exploitation/CA). Pour cette dernière, Fugro table sur une hausse à 8-12% en 2023-2024; à titre de comparaison, la marge était seulement de 4,3% en 2021.

Si la marge d’Ebit atteint le milieu de la fourchette visée ces prochaines années, Fugro gagnera 1,40 euro par action et le ratio cours/bénéfice tombera à 10 seulement. Le titre présente donc encore un potentiel haussier intéressant, d’autant que la part structurellement plus faible des marchés cycliques du pétrole et du gaz dans le CA justifie une valorisation plus élevée. Nous recommandons dès lors l’achat.

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