Pairi Daiza

Valorisation intéressante mais liquidité limitée ; conserver

L’année 2014-2015 sera historique (date de clôture : le 31/3) pour ce parc naturel innovant situé à Brugelette (Hainaut). Et pas seulement parce qu’il fête son 20eanniversaire. A sa création en 1994, le parc animalier s’appelait encore Parc Paradisio, mais depuis lors (en 2010), il a été rebaptisé Pairi Daiza (vieux persan signifiant “jardin clos”). Le parc est désormais réputé partout dans le pays pour ses deux pandas chinois, Xinhui et Haohao. Ceux-ci ont d’ailleurs eu un impact positif sur les chiffres de l’exercice. C’est que les pandas chinois sont rares en Europe. Pairi Daiza est ainsi devenu le 5eparc d’Europe et le quinzième au niveau mondial abritant des pandas, hors Chine. La saison dernière (2013), le cap magique du million de visiteurs avait été dépassé. Mais Pairi Daiza, c’est bien plus que ces deux pandas. Il est désormais le plus grand parc zoologique d’Europe et le seul de Belgique à pouvoir présenter les ‘big six’ (éléphant, lion, léopard, rhinocéros, hippopotame et buffle du Cap). Son évolution positive est confirmée par les nombreuses distinctions reçues, comme celle de “meilleur parc thématique de Belgique” et “meilleur parc animalier de Belgique et des Pays-Bas 2014”. La saison passée, le parc a accueilli 1,39 million de visiteurs. Cela représente donc une augmentation de 12% par rapport à 2013, déjà record. Pairi Daiza serait dès lors l’attraction touristique (payante) la plus visitée du pays. A la fin du 1er semestre de l’exercice 2014-2015 (fin septembre), le nombre de visiteurs était de 7% supérieur (1.220.000 contre 1.138.000) au chiffre de la même période en 2013. L’augmentation est certes moins nette que prévu, car l’expérience des autres parcs (européens) nous apprend que l’arrivée de pandas chinois donne généralement lieu à une augmentation plus large du nombre de visiteurs. Le très mauvais temps du mois d’août et la forte hausse depuis l’an dernier permettent cependant de déduire que ces chiffres sont très bons. L’ “effet panda” est plus notable encore au niveau de la hausse de 22% du chiffre d’affaires (CA), grâce à la vente de nombreux gadgets liés aux pandas. Sur le semestre, le CA totalise donc 41,9 millions EUR, pour une hausse du cash-flow opérationnel (EBITDA) de 17%, à 21,5 millions EUR. L’EBITDA reflète plus fidèlement l’évolution de Pairi Daiza car le parc naturel fait l’objet d’un programme d’investissements très ambitieux ces dernières années, associé à des amortissements plus rapides. Compte tenu de l’usure de l’infrastructure, accélérée par l’augmentation importante du nombre de visiteurs ces dernières années, de nouvelles dépréciations de valeur ont été enregistrées. Ce qui a permis d’éviter des impôts. Le bénéfice opérationnel (EBIT) et le résultat net ont en conséquence augmenté de “seulement” 5%, à respectivement 12,6 et 8,5 millions EUR. Par action, le bénéfice ressort donc à 7,63 EUR. Le 2e semestre est surtout synonyme de coûts. Pour autant, nous anticipons une hausse du dividende (qui s’élevait à 2 EUR brut à l’exercice dernier).

Conclusion

A 5 fois le rapport estimé entre la valeur d’entreprise (EV) et le cash-flow opérationnel (EBITDA), nous estimons que l’action présente une valorisation intéressante pour l’investisseur bon père de famille. Nous restons cependant attentifs à sa liquidité limitée.

Conseil: conserver

Risque: moyen

Rating: 1B

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