Nouvelle remontée du taux d’endettement de Balta

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Balta a fait ce qu’il fallait pendant la crise sanitaire. Après un premier semestre de 2021 plus que satisfaisant, le groupe a achevé le troisième trimestre sur d’excellents chiffres également. C’est précisément la hausse des résultats au cours des neuf premiers mois qui explique la progression du ratio d’endettement.

La trésorerie du groupe évolue toutefois à la baisse. Fin septembre, la trésorerie nette s’élevait à 71,1 millions d’euros (fin juin: 98,3 millions), pour une dette financière nette de 322,5 millions, en hausse de 9,4% en glissement trimestriel, du fait de l’accroissement des fonds de roulement, lui-même dû à l’augmentation des prix des matières premières (à titre de comparaison, la dette financière nette s’établissait, fin 2020, à 283,2 millions d’euros). En revanche, alors qu’il était de 4 fin 2019 et de 5,9 à la mi-2020, le rapport dette financière nette/cash-flow opérationnel (Ebitda) est tombé à 3 au terme du premier semestre de 2021, ce qui est spectaculaire. Sa remontée, à 3,3 fin septembre, n’a évidemment rien de réjouissant, mais le ratio reste bien meilleur qu’en 2020 et même, qu’à la période pré-crise; la hausse ne peut s’expliquer que par la sensible amélioration des résultats au cours des neuf premiers mois de l’exercice en cours.

Chiffre d’affaires (CA) et bénéfice signent une belle remontée depuis le début de l’année, grâce aux augmentations de prix et à NEXT, le programme destiné à améliorer la rentabilité du groupe (effet positif de 42 millions d’euros sur le CA et de 5 millions sur l’Ebitda ajusté au cours des neuf premiers mois), et malgré l’emballement des prix des matières premières. Rugs (tapis tissés), la plus grande division, mène pour l’instant la danse: par rapport à 2020, certes une année de crise, nous constatons sur l’ensemble des trois premiers trimestres une envolée du CA de 33,7%, à 177,3 millions d’euros (52,5 millions, ou +8,7%, au troisième trimestre, soit 1,1% de mieux que les 51,9 millions escomptés). Avec un CA de 137,9 millions d’euros (+15%), la division Residential se porte bien elle aussi. Ses ventes ont néanmoins reculé de 3,6%, à 45,5 millions d’euros (consensus: 44,7 millions), au troisième trimestre. Le pôle Commercial, qui avait achevé le deuxième trimestre sur des résultats en demi-teinte, enregistre cette fois une progression de 9,9%, à 48,9 millions d’euros, de son CA (46,6 millions escomptés), ce qui ne suffit toutefois pas à éviter à ce dernier de céder 2,1%, à 141,9 millions d’euros, sur l’ensemble des trois trimestres. Le CA réalisé sur les neuf premiers mois a par conséquent grimpé en un an de 14,4%, à 469,8 millions, au profit de la rentabilité. Sur la période, l’Ebitda ajusté a bondi de 40,1 à 65,2 millions d’euros (+62,6%) en un an: de 8 à 29,6 millions (+271%!) pour Rugs, de 10,3 à 12,1 millions pour Residential, et de 21,1 à 23 millions d’euros pour Commercial. La marge d’Ebitda (Ebitda/CA) du groupe est passée en l’espace d’une année de 9,8% à 13,9%, un ratio identique à celui du premier semestre.

Conclusion

Après avoir assuré la gestion de crise, la direction doit à présent rétablir le CA et continuer à alléger l’endettement. On voit qu’elle s’y emploie. L’envolée des prix des matières premières pèse davantage au deuxième semestre, mais le groupe a procédé à une nouvelle augmentation des étiquettes. La valorisation ne dépasse pas 0,15 fois le CA, 0,4 fois la valeur comptable, 10 fois le bénéfice escompté et 4,5 fois environ le rapport valeur de l’entreprise (EV)/Ebitda attendu. L’action, qui reste dans le portefeuille modèle, constitue un excellent candidat au redressement sur Euronext Bruxelles d’ici à 2022, 2023.

Conseil: acheter

Risque: élevé

Rating: 1C

Cours: 2,55 euros

Ticker: BALTA BB

Code ISIN: BE0974314461

Marché: Euronext Bruxelles

Capit. boursière: 91,6 millions EUR

C/B 2020: –

C/B attendu 2021: 10

Perf. cours sur 12 mois: +96%

Perf. cours depuis le 01/01: +7%

Rendement du dividende: –

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