Net recul du taux d’endettement de Balta

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Cette baisse spectaculaire de son ratio d’endettement est entièrement imputable à la nette amélioration des résultats du groupe au cours des six premiers mois de 2021, et surtout au deuxième trimestre.

Les résultats du premier semestre sont plus que corrects. La trésorerie atteignait 98,3 millions d’euros fin juin, pour une dette financière nette de 294,9 millions d’euros, soit une situation de quasi-équilibre (+0,7%) par rapport à la fin du premier trimestre. La dette nette a toutefois augmenté depuis fin 2020 (elle s’élevait alors à 283,2 millions d’euros). La norme IFRS 16, applicable aux contrats de location, a joué à hauteur de 34,6 millions d’euros. Mais si la dette financière nette représentait 4 fois le cash-flow opérationnel (Ebitda) fin 2019, et même 5,9 fois mi-2020, ce ratio est redescendu à 4,2 fin 2020, puis à 4 au terme du premier trimestre de 2021, et, enfin, à 3 fin juin.

Grâce à son programme NEXT, destiné à améliorer la rentabilité du groupe (et qui a eu un effet positif de 32 millions d’euros sur les ventes et de 4 millions d’euros sur l’Ebitda ajusté au premier semestre), le chiffre d’affaires et le bénéfice ont, malgré la hausse du coût des matières premières, bondi sur les six premiers mois de l’année. Toutefois, les performances des différentes divisions restent très disparates.

La division Rugs (tapis) a vu son chiffre d’affaires augmenter de 84,5%, à 64,9 millions d’euros, au deuxième trimestre. Naturellement, la base de comparaison, le deuxième trimestre de 2020 (trimestre “corona”), lui était favorable. Le consensus n’attendait que 54,9 millions d’euros. Sur le premier semestre, le chiffre d’affaires de la division a augmenté de 48%, à 124,8 millions d’euros. La division Residential a elle aussi brillé, au deuxième trimestre: les ventes se sont envolées de 91,2%, à 49,3 millions d’euros, bien plus que ce que n’espéraient les analystes (42,8 millions d’euros). Le chiffre d’affaires a ainsi augmenté de 27%, à 92,4 millions d’euros, sur les six premiers mois de l’année. La division Commercial a en revanche signé un deuxième trimestre plus terne, son CA n’ayant progressé que de 8,4%, à 47,3 millions d’euros, alors que 50,2 millions étaient attendus. Son chiffre d’affaires s’est contracté de 7,4%, à 93,1 millions d’euros, au premier semestre.

Au niveau du groupe, les ventes ont augmenté de 19,5% sur le semestre, de 266,4 millions à 318,3 millions d’euros. Fait rassurant, la hausse du chiffre d’affaires s’est traduite par une réelle envolée de la rentabilité: l’Ebitda ajusté a bondi de 144,2%, à 44,2 millions d’euros, au-delà du consensus (41 millions). Ce sont les tapis qui ont connu l’avancée la plus impressionnante, l’Ebitda y étant passé de 1 million à 21,1 millions d’euros; chez Residential, il est passé de 3,1 millions à 8 millions d’euros; dans la division Commercial, la progression est plus modeste: +8,2%, de 13,9 à 15,1 millions d’euros. La marge d’Ebitda du groupe s’est accrue de 6,9% au terme du premier semestre de 2020 à 13,9% un an plus tard.

Conclusion

Le groupe a bien géré la crise. Il lui reste à redresser le chiffre d’affaires et réduire encore l’endettement. Il ressentira le renchérissement des matières premières davantage au deuxième semestre, mais répercutera la hausse sur ses prix. A 0,15 fois le chiffre d’affaires, 0,4 fois la valeur comptable, plus de 10 fois le bénéfice et environ 6 fois le rapport valeur de l’entreprise/Ebitda attendus en 2021, la valorisation demeure faible. Le titre reste dans le portefeuille modèle en tant que candidat au redressement.

Conseil: acheter

Risque: élevé

Rating: 1C

Cours: 2,47 euros

Ticker: BALTA BB

Code ISIN: BE0974314461

Marché: Euronext Bruxelles

Capit. boursière: 88,8 millions EUR

C/B 2020: –

C/B attendu 2021: 10

Perf. cours sur 12 mois: +131%

Perf. cours depuis le 01/01: +15%

Rendement du dividende: –

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