Medivir

24/10 : le jour J

95,00 SEK – 3C ↓ A conserver / attendre

Medivir (ticker MVIRB en Bourse de Stockholm; code ISIN : SE0000273294) est une entreprise pharmaceutique suédoise qui a vu le jour en 1988 après avoir été scindée d’AstraZeneca. Elle est cotée sur l’OMX (Bourse de Stockholm) depuis 1996. Trois quarts des activités de recherche-développement sont concentrés sur les maladies infectieuses. Avec la mise sur le marché du premier médicament issu d’un développement propre, 2010 a été une année phare. Xerclear /Xerese est un médicament contre les boutons de fièvre. Ce médicament est commercialisé dans le cadre d’un partenariat avec GlaxoSmithKline (GSK), qui a entre-temps assuré son lancement OTC en Europe sous le nom de Zoviduo et de Zovirax Duo. Les droits pour l’Amérique du Nord ont été vendus à Meda pour 45 millions USD. Au total, on recense une dizaine de projets en pipeline. On épinglera tout particulièrement ceux centrés sur l’hépatite C, l’une des maladies du foie virales les plus fréquentes. Elle est causée par le virus de l’hépatite C (VHC), découvert dans les années 80. L’hépatite C est souvent appelée la ” maladie silencieuse ” ou ” l’épidémie silencieuse ” pour sa capacité à occasionner des dommages au foie pendant plusieurs années avant que les premiers symptômes apparaissent. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), quelque 170 millions de personnes, soit 3% de la population mondiale, souffriraient de cette maladie, la majorité sans le savoir ou en avoir conscience. Chaque année, 3 à 4 millions de malades viennent s’ajouter à cette longue liste. D’ici à 2015, le marché atteindra 10 milliards USD et même 15 milliards à l’horizon 2025. Le projet le plus avancé de Medivir dans ce domaine est le Simeprevir (TMC435), une étude en phase III en partenariat avec Tibotec, une entreprise biotechnologique malinoise entre les mains du groupe américain Johnson&Johnson. Aujourd’hui, l’hépatite C est principalement traitée/ralentie par l’interféron ou la ribavirine. Simeprevir est un inhibiteur de protéase de deuxième génération (les protéases ou peptidases sont des enzymes qui dissolvent les protéines et autres chaînes d’acides aminés). Les résultats de phase III ont confirmé la sécurité et l’efficacité des phases précédentes: 79 à 81% des patients souffrant d’hépatite C chronique ont vu leur état s’améliorer avec Simeprevir. En mai, la FDA a octroyé un statut de ” Priority Review ” au simeprevir (TMC435), ce qui suppose que le développement du médicament relève d’une nécessité médicale. C’est pourquoi les spécialistes de l’entreprise pourraient entamer le jeudi 24 octobre prochain la discussion avec le panel de la FDA concernant simeprevir. Si le panel s’exprime clairement par rapport au médicament, la probabilité est (très) grande que 3 mois plus tard, la FDA approuve elle aussi la molécule. Le médicament pourrait donc être sur le marché début 2014. Les autorités japonaises se penchent elles aussi sur Simeprevir ; leur décision peut tomber à tout instant. Une étude sur 80 patients pour lesquels tous les autres traitements ont échoué a déjà indiqué précédemment qu’un traitement combiné au simeprevir de Medivir et au sofosbuvir de l’entreprise américaine Gilead Sciences peut vaincre le virus de l’hépatite C. Sofosbuvir sera traité un jour plus tard (le 25 octobre) par le panel de la FDE.

Le marché est certain que Medivir passera les épreuves japonaise et américaine avec succès et que simeprevir sera commercialisé. Le cours s’est hissé à son plus haut niveau des 2 dernières années et affiche un gain de 40% depuis janvier. Simeprevir obtiendra l’approbation… ou pas. Mais les récentes études laissent présager le meilleur. Une thérapie combinée sans interféron pourrait bien être la poule aux oeufs d’or dans le domaine de l’hépatite C. Après la forte hausse de cours des derniers mois, nous abaissons le conseil à ” à conserver/attendre ” (rating 3C) et extrayons l’action de la Sélection. Pour autant, nous n’acterions pas encore (complètement) nos bénéfices parce que la probabilité d’approbation semble être supérieure à 50%. Cela reste cependant une action assortie d’un risque supérieur à la moyenne !

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