LVMH, champion du luxe par excellence

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LVMH fait décidément mieux, voire beaucoup mieux, que la plupart de ses concurrents. Au rythme où vont les choses, un chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros en 2020 serait parfaitement envisageable.

Avec une capitalisation boursière qui dépasse désormais 125 milliards d’euros, Louis Vuitton Moet Hennessy (LVMH) est trois fois plus grand que les autres groupes du secteur du luxe.

Porté par les résultats, supérieurs aux prévisions, de 2017, son cours atteint de nouveaux records. LVMH fait décidément mieux, voire beaucoup mieux, que la plupart de ses concurrents. Il a su rajeunir son image en concluant un contrat exclusif avec la star Rihanna, notamment, ce qui place la barre très haut pour le reste du secteur. Le chiffre d’affaires (CA) a bondi de 13% (dont 12% sont organiques, c’est-à-dire hors acquisitions et désinvestissements), à 42,6 milliards d’euros. Au rythme où vont les choses, un CA de 50 milliards d’euros en 2020 serait parfaitement envisageable. Le résultat est à nouveau nettement supérieur au consensus (+8,9%). Le bénéfice d’exploitation récurrent (Rebit) a progressé de 18%, à 8,29 milliards d’euros. Le bénéfice net a même bondi de 29%, à 5,13 milliards d’euros.

Le groupe doit l’augmentation de son CA et de son bénéfice à l’ensemble des divisions, dont toutes ou presque affichent une croissance à deux chiffres, seuls les Spiritueux ayant échoué à atteindre une hausse de plus de 10% de leur bénéfice et de leur CA. Avec une accélération de 21% (13% organiques) de son CA, Mode & Maroquinerie, la division la plus grande et la plus rentable, a agréablement surpris. Celle qui regroupe des marques-phares comme Louis Vuitton, Fendi, Donna Karan, Givenchy ou encore Kenzo, s’adjuge 36% du CA, et même 59% du Rebit, grâce à une augmentation de 27%, à 4,9 milliards d’euros, de son bénéfice – une conséquence de l’intégration de Christian Dior Couture, notamment.

L’autre division qui dégage une marge bénéficiaire élevée est celle des Vins et Spiritueux (Moët & Chandon, Dom Perignon, Veuve Clicquot, Château d’Yquem, Hennessy, etc.). Son CA a progressé de 5%, dont 7% en termes organiques, sur l’exercice. Les ventes de champagne se sont accélérées de 4% mais la marque qui s’est tout particulièrement distinguée est le cognac Hennessy, qui a écoulé 8% de volumes supplémentaires grâce à une augmentation nette des ventes en Chine. Les Maisons de Distribution sélective chapeautent, outre les points de vente Sephora, la chaîne DFS (plus grande chaîne de magasins de luxe pour un public de voyageurs, qui compte plus de 1100 boutiques). DFS enregistre une croissance de 11% (13% organiques) de son CA. L’enseigne Sephora a été soutenue par le lancement en fanfare de Fenty Beauty, la gamme de maquillage de Rihanna. Avec une hausse de 10 et 12% respectivement de leur CA, les divisions Montres et Bijoux (TAG Heuer, Zenith, Hublot…) et Parfums et Cosmétiques (Parfum Christian Dior, Guerlain, Parfums Givenchy, etc.) affichent elles aussi des résultats conformes à la moyenne du groupe, bien que leur poids dans le bénéfice global soit tout relatif. Le dividende est relevé de non moins de 25% (la moyenne sur cinq ans atteint 12%), de 4 à 5 euros brut par action. La direction, emmenée par Bernard Arnault, croit plus que jamais en l’avenir du groupe.

Conclusion

LVMH fait une fois encore la preuve de ses très grandes qualités. A 23 fois le bénéfice escompté pour 2017 et 12 fois le rapport escompté entre la valeur d’entreprise (EV) et le cash-flow d’exploitation (Ebitda), le géant du luxe français n’est plus bon marché, sans toutefois être vraiment plus cher que la moyenne du secteur, pour des performances supérieures.

Conseil : conserver/attendre

Risque : faible

Rating : 2A

Cours : 251,5 euro

Ticker : MC FP

Code ISIN : FR0000121014

Marché : Euronext Paris

Capit. boursière : 127,5 milliards EUR

C/B 2017 : 25

C/B attendu 2017 : 23

Perf. cours sur 12 mois : +35 %

Perf. cours depuis le 01/01 : + 3 %

Rendement du dividende : 2,0 %

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