LVMH accuse un léger ralentissement

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La période juillet-septembre n’aura pas été un grand cru, mais le ralentissement de la croissance par rapport aux trimestres précédents est resté limité.

Marque de luxe par excellence, Moët Hennessy Louis Vuitton (LVMH) a l’habitude d’annoncer des résultats qui surprennent très agréablement. La crise sanitaire nous a certes fait mentir sur ce point pendant un ou deux trimestres, mais guère plus. Reste qu’un certain nombre de doutes planaient avant l’entrée dans le troisième trimestre de 2021, surtout au sujet de la Chine, que les difficultés n’ont pas épargnée cette année.

La période juillet-septembre n’aura effectivement pas été un grand cru, mais le ralentissement de la croissance par rapport aux trimestres précédents est resté limité. Après neuf mois, le chiffre d’affaires est passé de 30,35 milliards à 44,18 milliards d’euros en glissement annuel, soit une hausse de 46%, dont 40% de nature organique (à périmètre constant). Au premier semestre, l’accélération était de 56% encore (de 18,39 milliards à 28,66 milliards d’euros; +53% à périmètre constant). Si la comparaison avec l’année de crise 2020 n’en est pas vraiment une, la croissance organique par rapport aux trois premiers trimestres de 2019 est de 11%, une tendance comparable à celle du premier semestre.

L’importance cruciale de la division Mode & Maroquinerie n’est plus à démontrer. Cette activité a enregistré après neuf mois une accélération organique du chiffre d’affaires de 57%, à 21,315 milliards d’euros, par rapport à la même période en 2020, mais aussi de 38% par rapport à janvier-septembre 2019. Elle a assuré au cours des neuf premiers mois de l’exercice plus de 48% du chiffre d’affaires consolidé. En 2020, elle a compté pour 86,5% du bénéfice opérationnel (Ebit) du groupe, puisque 7,19 milliards d’Ebit sur 8,30 milliards sont à mettre à son crédit. Elle a contribué au premier semestre à raison de 74,1% au Rebit (l’Ebit avant les éléments exceptionnels).

Portée par des marques comme Moët & Chandon, Dom Pérignon, Veuve Cliquot, Château d’Yquem ou encore, Hennessy, la division Vins & Spiritueux s’est distinguée par une croissance de 30% de son chiffre d’affaires à périmètre constant et de 10% par rapport aux trois premiers trimestres de 2019. La Distribution sélective, qui englobe, outre l’enseigne Sephora, DFS Group essentiellement (le plus grand détaillant de produits de voyage de luxe; plus de 1.100 boutiques), n’est que partiellement remise de l’effondrement consécutif à la pandémie, puisqu’elle accuse toujours un retard de 23% au regard des neuf premiers mois de 2019. Il en va de même de l’activité Parfums & Cosmétiques, dont le chiffre d’affaires, de 4,69 milliards d’euros, est encore à périmètre constant de 2% inférieur à ce qu’il était après neuf mois en 2019. Sa croissance organique par rapport aux trois premiers trimestres de 2020 est en revanche de 30%. L’intégration de Tiffany & Co, dans l’escarcelle du groupe depuis janvier, pour une note de 15 milliards d’euros environ, se déroulant parfaitement, le chiffre d’affaires du pôle Montres & Joaillerie a bondi de 170% après neuf mois; même à périmètre constant, l’activité achève la période janvier-septembre en hausse de non moins de 49% en glissement annuel.

Conclusion

Analystes et investisseurs sont rassurés. LVMH est un titre de qualité supérieure, ce qui explique sa valorisation élevée, à plus de 18 fois le rapport valeur de l’entreprise (EV)/cash-flow opérationnel (Ebitda) et à 32,5 fois le bénéfice escomptés pour cette année. Le cours a franchi en août la barre des 700 euros, avant de faire l’objet d’une juste correction, qui nous incite à recommencer à conseiller d’acheter.

Conseil: acheter

Risque: faible

Rating: 2A

Cours: 642,7 euros

Ticker: MC FP

Code ISIN: FR0000121014

Marché: Euronext Paris

Capit. boursière: 335,5 milliards EUR

C/B 2020: 35,5

C/B attendu 2021: 32,5

Perf. cours sur 12 mois: +63%

Perf. cours depuis le 01/01: +25%

Rendement du dividende: 1%

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