Lotus Bakeries

Le potentiel de croissance pour les années à venir demeure toujours intéressant car la stratégie que poursuit le producteur belge de spéculoos devrait continuer à payer. Vu la valorisation élevée, tout achat doit cependant être considéré dans une perspective à long terme de cinq à dix ans.

Le spécialiste est-flandrien du spéculoos et des gâteaux Lotus Bakeries a continué à surfer en 2016 sur son incroyable succès en Bourse de ces 15dernières années. Dix-neuf mois à peine après le franchissement du cap magique des 1000dollars (USD), c’est celui des 2000euros (EUR) que l’action a atteint en août 2016. Cette percée est intervenue après des résultats semestriels exceptionnels, dont une augmentation du chiffre d’affaires (CA) de 31,1%, à 256,4millions EUR. La croissance interne _ hors acquisitions _ s’élevait à quelque 14%. Une conséquence directe de la croissance soutenue des ventes de spéculoos et de pâte à tartiner Lotus en Europe, aux États-Unis et au Moyen-Orient. La stratégie de commercialisation progressive des marques clés sur des marchés connus continue donc à porter ses fruits. Les États-Unis devraient devenir le plus grand marché du groupe en 2016, avec un volume attendu de près de 1milliard de biscuits. Pour soutenir cette croissance, Lotus Bakeries va y construire un site de production. Des spéculoos seront ainsi produits à l’étranger à partir de 2019, une première depuis la fondation de l’entreprise en 1932. Un troisième hall de production est également en construction à Lembeke.

Lotus Bakeries procède régulièrement à des acquisitions ciblées. Elle a ainsi racheté le spécialiste néerlandais du pain d’épices Peijnenburg en 2006 et les droits de propriété intellectuelle sur le concept Dinosaurus en 2011. En 2013 a suivi l’acquisition de la Biscuiterie Willems, autre producteur belge de spéculoos. Lotus a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie en 2015, avec l’acquisition de deux entreprises britanniques actives dans les en-cas sains: Natural Balance Foods (67%; prix de 56millions EUR) et Urban Fresh Foods (100%; 97,3millions EUR). Les activités de ces entreprises en forte croissance ont été intégrées dans une nouvelle division baptisée Natural Foods, avec les marques Nãkd et Trek de Natural Balance Foods, et Bear et Urban Fruit d’Urban Fresh Foods. Le CA de Natural Foods s’est accru de 25% au cours du premier semestre, ce qui a généré un surcroît de CA de 17% (environ 33millions EUR) pour le groupe.

Les cash-flows opérationnels récurrents (REBITDA) ont progressé de 39,3% à 52,6millions EUR, et le bénéfice net de 43% à 30,8millions EUR, soit 38,1EUR par action. Malgré les 15,8millions EUR investis dans l’extension des capacités et la distribution d’un dividende de 14,2EUR brut par action (11,6millions EUR), la position nette d’endettement a baissé de 34,1millions EUR, à 129,8millions EUR au premier semestre. Cette succession de bonnes nouvelles vaut à l’action une valorisation pour le moins élevée de respectivement 33 et 28fois le bénéfice attendu en 2016 et 2017. Il est peu probable qu’elle redevienne bon marché à court terme.

Conclusion

Nous relevons la note après la modeste correction de ces derniers mois. Nous voyons toujours un fort potentiel pour les années à venir, car la stratégie poursuivie devrait continuer à payer. Vu la valorisation élevée, tout achat doit cependant être considéré dans une perspective à long terme de cinq à dix ans. Une tactique peut consister, en fonction de votre patrimoine, à acquérir une première position, puis à en racheter à chaque repli de 100euros.

Conseil : digne d’achat

Risque : faible

Rating : 1A

Devise : euro (EUR)

Marché : Euronext Bruxelles

Capitalisation boursière : 2 milliards EUR

C/B 2015 : 44

C/B attendu 2016 : 33

Perf. cours sur 12 mois : +42%

Perf. cours depuis le 01/01 : -1,5%

Rendement du dividende : 0,6%

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