Lotus Bakeries à plein régime

Lotus Bakeries

A 2017, qualifiée d’année de transition, puis à 2018, un exercice “normal” (synonyme, en langage Lotus Bakeries, d’une croissance de 5 à 10% l’an de ses ventes), semble devoir succéder une excellente année.

L’entreprise a achevé le semestre sur un bond de 30,6 millions d’euros (+ 11,5%), à 298,1 millions d’euros, de son chiffre d’affaires (CA). Elle tire profit d’une différence de change de 2,2 millions d’euros (appréciation du dollar) et, plus encore, de l’envolée de 10,6 millions d’euros de son CA, qu’elle doit à la reprise du britannique Kiddylicious, qui commercialise des en-cas sains pour les petits. A périmètre comparable et à cours de change constants, le CA du 1er semestre de 2018 avait augmenté de 5%. Cette année, après six mois, la croissance organique était de 6,7%. La croissance de Lotus Bakeries repose avant tout sur la mondialisation du Lotus Biscoff (à la fois le spéculoos et la pâte à tartiner), étant entendu que la crème glacée commence elle aussi à intervenir dans l’évolution du CA. Le deuxième pilier de croissance réside dans le déploiement d’en-cas sains (Bear, Nakd et Trek), à quoi contribue Kiddylicious, dans un nombre croissant de pays. Le troisième, celui des spécialités locales, est à la traîne depuis quelques années. Aux Pays-Bas, le pain d’épices Ontbijtkoek souffre particulièrement, mais un plan d’action devrait permettre d’inverser la tendance.

Les Etats-Unis occupant une place toujours plus importante dans l’histoire de Lotus, c’est dans ce pays que, pour soutenir la croissance constante du Lotus Biscoff, la direction a décidé de construire la première usine de spéculoos hors de Belgique. Ouvert début août, le site compte pour l’heure deux lignes de production (capacité de 6-7 millions de kilos) et deux équipes, lesquelles passeront à trois vers la fin de l’année. L’usine Bear (production de deux millions de kilos environ aujourd’hui), en Afrique du Sud, a ouvert ses portes début juin.

Le cash-flow d’exploitation récurrent (Rebitda) a augmenté de 11% (+2,2% à peine au 1er semestre de 2018), à 60,9 millions d’euros. La marge de Rebitda s’établit à 20,4%, contre 19,8% en 2018 et 19,9% en 2017. Le bénéfice opérationnel récurrent (Rebit) a grimpé de 7,1%, à 51,2 millions d’euros. La hausse des dépenses exceptionnelles explique que malgré un allégement de la fiscalité, le bénéfice net a évolué un peu moins vigoureusement (+5,9%, à 36,2 millions d’euros, soit une croissance de 6%, à 44,42 euros, du bénéfice par action) que le CA.

Pour stimuler le CA italien, de deux millions d’euros à peine, Lotus a conclu avec le distributeur Lona la joint-venture Lotus Bakeries Italy. La création du fonds d’incubation Fast Forward 2032 (le biscuitier fêtera son centenaire cette année-là), qui investira dans des marques prometteuses et des entreprises en croissance proposant des produits, des technologies et des approches commerciales innovants dans le secteur de l’alimentation, a surpris. Lotus lui consacrera 30 millions d’euros ces prochaines années. Le fonds a commencé par prendre une participation de 20% dans le britannique Peter’s Yard (crackers sains; trois millions de livres de CA annuel). L’entreprise a trouvé là un mode de croissance externe.

Conclusion

Le moteur de croissance tourne à plein régime, ce dont témoignent les résultats du 1er semestre. A 28 fois le bénéfice escompté pour 2019, la valorisation peut paraître élevée, mais le marché est prêt à mettre beaucoup d’argent sur la table pour les producteurs d’en-cas sains. Nous envisageons d’étoffer le portefeuille modèle.

Conseil: acheter

Risque: faible

Rating: 1A

Cours: 2.670 euros

Ticker: LOTB BB

Code ISIN: BE0003604155

Marché: Euronext Bruxelles

Capit. boursière: 2,19 milliards EUR

C/B 2018: 31

C/B attendu 2019: 29

Perf. cours sur 12 mois: +8%

Perf. cours depuis le 01/01: +24%

Rendement du dividende: 1,1%

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