Les actionnaires de la Compagnie des Alpes enfin récompensés

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Au vu du rebond du cours de l’action (de près de 80%), le groupe français semble avoir été redécouvert l’an dernier. La patience des investisseurs a finalement été payante. Mais à présent, la valeur intrinsèque de l’action est inférieure au cours.

La Compagnie des Alpes n’est pas le seul acteur du secteur des loisirs à avoir éveillé l’intérêt des investisseurs. L’achat de 15% des actions du groupe espagnol Parques Reunidos (notamment propriétaire chez nous de Bobbejaanland; numéro trois mondial) par le holding GBL a en effet rebraqué les projecteurs sur le segment.

La Compagnie des Alpes a été fondée en 1989 afin d’exploiter des domaines skiables. Aujourd’hui, elle est le numéro 10 sur le marché des loisirs. Le groupe est propriétaire de 11 stations de sports d’hiver et détient une participation minoritaire dans quatre autres (comme Chamonix). Elle détient notamment les domaines de renom de La Plagne, Tignes, Les Arcs, Méribel, Val d’Isère et Avoriaz. Depuis 2001, le groupe exploite également des parcs de divertissement, avant tout les parcs Walibi. Avec un total de neuf complexes, la Compagnie des Alpes est le quatrième exploitant de parcs de ce type en Europe. Trois d’entre eux se trouvent en Belgique: Walibi Belgium (Wavre), Aqualibi Belgium (également à Wavre) et Bellewaerde (Ypres). Le groupe comptait encore 13 parcs il y a peu, avant de revendre le parc allemand Fort Fun. Ces dernières années, le groupe s’est également offert une expansion à l’international avec les musées Grévin (statues de cire), à Paris, Montréal, Prague et Séoul, et avec Chaplin’s World l’an dernier. Actuellement, le groupe planche sur un nouveau projet (Spirouland). En 2017, il a en outre signé un accord portant sur un service de conseil et d’assistance avec le groupe chinois Thaiwoo Ski Resort. Thaiwoo est un domaine skiable situé non loin du site où se dérouleront les prochains les Jeux olympiques d’hiver, en 2022.

Après plusieurs exercices difficiles, le groupe a vu ses résultats progresser ces dernières années, y compris la rentabilité. Pour l’exercice écoulé 2016-2017 (clos le 30/9), il a rapporté une croissance du chiffre d’affaires (CA) de 6,6%, à 762,2 millions d’euros. Les domaines skiables ont affiché une croissance de 4,2%, à 426,9 millions d’euros, et ont livré 56% du CA du groupe en 2016-2017. Mieux encore, les parcs de divertissement ont vu leur CA progresser de 8%, à 320,2 millions d’euros, soit une contribution de 42% au CA total. La plus petite division, “Développement international”, a pour sa part enregistré une hausse spectaculaire de son CA, +57%, mais les 14,3 millions d’euros générés ne représentent qu’une maigre part de 2% du CA global. Le cash-flow opérationnel (Ebitda) s’est accru de 11,1%, à 227 millions d’euros. Cela signifie que la marge d’Ebitda s’est améliorée de 120points de base (de 28,7 à 29,9%).

La valeur de l’action a augmenté quelque peu au fil des 12derniers mois, à 17 fois le bénéfice attendu pour l’exercice 2017-2018.

Conclusion

Les investisseurs ont dû faire preuve de patience, mais les gains de cours les ont finalement récompensés. Sur la base des chiffres annuels, nous pouvons relever la valeur intrinsèque de l’action de 29 à 31,5 euros, ce qui est désormais sensiblement inférieur au cours. Par conséquent, nous abaissons notre conseil.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

Cours : 34,70 euros

Ticker : CDA FP

Code ISIN : FR0000053324

Marché : Euronext Paris

Capit. boursière : 845 millions EUR

C/B 2017 : 26

C/B attendu 2018 : 17

Perf. cours sur 12 mois : +86 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +6 %

Rendement du dividende : 1,4 %

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